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F1: Top 5 des voitures de Formule 1 ratées

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Khatir Soltani
Dans ce second Top 5 (le premier ayant été consacré aux pires écuries de F1), notre collaborateur, le Britannique George East, nous fait la nomenclature des cinq pires monoplaces de Formule 1 des dernières années ; des voitures qualifiées de « ambitieuses, mais complètement ratées… ».

Ce qui suit représente un éventail de voitures, en principe sur papier, qui devaient révolutionner la F1. Mais ce ne fut pas le cas à cause de mauvais choix techniques ou d’errances aérodynamiques.

5
Honda RA107 – 2007
Quand British American Tobacco fut contraint, sous la pression des lois antitabac, de retirer ses logos Lucky Strike des Honda de F1, Honda décida de replacer ses couleurs traditionnelles (blanc, rouge et noir) par un message environnemental. Ainsi, la RA107 fut décorée d’une vue de Terre depuis l’espace. Mais qu’on le veuille ou non, le sport automobile n’est pas très respectueux de l’environnement, et Honda fut critiquée de toutes parts, incluant par Greenpeace, pour cette décoration et son message « My Earth Dreams ». Non seulement le message ne passait pas, mais la voiture était lente. Même une version B, dotée de plusieurs modifications, n’apporta aucune amélioration. Honda ne compta que six points en 2007, tous ramenés par Jenson Button, alors que Rubens Barrichello n’en compta pas un seul.

F1 Honda RA 107 2007
Honda RA 107. (Photo: WRi2)

4
Benetton B201 – 2001
En cette année qui marquait le retour de Renault en Formule 1, la Benetton B201 fut un échec retentissant. L’écurie Benetton avait pourtant récolté des titres avec Michael Schumacher au cours des années 90. Mais en 2001, Mike Gascoyne créa l’une des voitures les plus lentes, aux prises avec une aérodynamique déficiente et un moteur Renault ouvert à 111°, anémique et peu fiable. Les rivaux de la B201 étaient les Minardi. Jusqu’à Hockenheim, la Benetton n’avait compté qu’un seul point, grâce aux efforts de Giancarlo Fisichella au Brésil. Mais à partir de la mi-saison, des évolutions techniques permirent aux Benetton de récolter les 4e et 5e places en Allemagne. Puis, on assista au denier podium d’une Benetton avec une troisième place à Spa.

F1 Benetton B201 2001
Benetton B201. (Photo: WRi2)

3
Ferrari F2012 – 2012
Après une saison 2011 marquée par la domination de l’écurie Red Bull Racing et Sebastian Vettel, Ferrari décida d’adopter un design plus radical avec sa voiture 2012. Grâce aux efforts de Fernando Alonso, Ferrari faillit bien ramener la couronne mondiale à Maranello, ratant le titre par trois petits points. La F2012 connut toutefois une naissance difficile. Elle était lente et difficile à conduire. En Australie, Alonso et Felipe Massa étaient à 1,5 seconde de la position de tête. Aux commandes d’une voiture rétive, Alonso a su profiter des conditions climatiques changeantes pour gagner en Malaisie et des sérieuses améliorations, essayées au Mugello, ont transformé la voiture. La F2012 devint (enfin) conduisible et compta régulièrement des points.

F1 Ferrari F2012
Ferrari F2012. (Photo: WRi2)

2
Williams FW26 – 2004
Après une saison 2003 marquée par un affrontement entre Juan Pablo Montoya de Williams et Michael Schumacher de Ferrari pour le titre mondial, l’écurie anglaise décida d’adopter un design radical pour sa nouvelle voiture, la FW26 à moteur BMW.

Toutefois, le résultat fut décevant. Avec son museau court et plat, et ses attaches d’aileron en forme de défenses de phoque, la voiture se révéla difficile à ajuster et livra des performances inconstantes. Elle demeura en milieu de peloton jusqu’au Grand Prix de Hongrie quand l’écurie y fixa un aileron avant conventionnel. L’équilibre de la voiture fut miraculeusement rectifié et Ralf Schumacher termina second au Japon et Montoya remporta la course au Brésil, sa dernière avec Williams.

F1 Williams FW26 2004
Williams FW26. (Photo: WRi2)

1
McLaren MP4-19 – 2004
Comme plusieurs équipes désirant mettre un terme à la domination de Ferrari, McLaren, qui a raté le titre en 2003 par deux petits points, a produit une voiture radicale pour la saison 2004. Cette monoplace devait être une version améliorée de la MP4-18 ; une voiture tellement peu fiable et dangereuse qu’elle ne fut jamais inscrite à un Grand Prix. La MP4-19 hérita toutefois des ennuis de fiabilité de la 18, et démontra un gros manque de vitesse. Kimi Räikkönen abandonna lors de cinq des 9 premières courses et ce n’est que la MP4-19B qui changea la situation puisque le Finlandais remporta le Grand Prix de Belgique.

F1 McLaren MP4-19 2004
McLaren MP4-19. (Photo: WRi2)



Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada