La nouvelle concernant l’annonce de la suppression de 7000 emplois dits à col blanc chez Ford est tombée hier. On ne peut pas dire que c’est une surprise considérant que le constructeur se trouve au cœur d’une réorganisation visant à assurer sa pérennité à long terme.
N’empêche, le chiffre est significatif. En fait, il représente 10 % de la force de travail de l’entreprise au niveau des cadres. La décision s’inscrit dans la stratégie globale de la compagnie qui est témoin d’un passage important aux nouvelles technologies, notamment le développement de voitures électriques et autonomes.
Avec ce geste, Ford estime qu’elle va réaliser des économies récurrentes de 600 millions de dollars par année. C’est ce que le chef de la direction, Jim Hackett, a transmis comme information aux employés lundi via un communiqué.
« Pour connaître du succès dans notre industrie compétitive, et placer Ford dans une position gagnante au cœur d’un futur en constante évolution, nous devons réduire notre bureaucratie, donner plus de pouvoir à nos directeurs, améliorer le processus décisionnel et nous concentrer sur les tâches les plus importantes. Et, bien sûr, réduire nos coûts d’exploitation » explique-t-il.
Aux États-Unis, 800 postes seront supprimés. Un total de 500 l’est dès aujourd’hui. Les 300 autres seront éradiqués sous peu. Au total, ce sont quelque 2300 emplois qui ont été abolis chez Ford aux États-Unis. Du nombre, 1500 ont été le résultat de départs volontaires ou de primes de séparations.
La majorité des postes supprimés touchent la région de Dearborn, au Michigan, là où repose le siège social de l’entreprise. Le type d’emplois concernés affecte les départements de marketing, de l’ingénierie, du développement de produits, de la logistique et des finances, notamment.
Pour avoir une idée de l’ampleur du plan de Ford, il importe de comprendre qu’au total, ce sont des économies de 25,5 milliards que la firme souhaitait éliminer au départ. Parallèlement, le géant américain investit dans le développement de nouvelles technologies.
L’heure est au changement chez Ford. Seul l’avenir nous dira si les bonnes décisions ont été prises.
À travers tout cela, on ne peut qu’être triste, car en bout de piste, l’élimination de postes n’est jamais une bonne nouvelle. Au cours des six derniers mois, on a vu Tesla supprimer 3000 emplois. Jaguar et Land Rover en ont fait disparaître 4500 et GM 14 000.