Dans un jugement rendu le 4 octobre dernier, Google a été condamnée par le juge Alain Breault à verser 2250 $ à une citoyenne du nord de Montréal pour l’avoir photographiée avec sa voiture Google en 2009 alors qu’elle prenait ses courriels à l’extérieur de chez elle et que sa poitrine était très exposée.
Si certes le géant américain avait flouté le visage de la dame, on ne pouvait pas en dire autant de son décolleté, parfaitement visible sur le site de Google Street View. S’en sont suivis les railleries et commentaires désobligeants de la part de collègues de travail car si on pouvait difficilement identifier la dame, il n’en allait pas de même pour sa propriété.
«En plus des commentaires malveillants et l'humiliation qu'elle a subis au travail, la demanderesse, de façon particulière, a ressenti une atteinte importante à sa pudeur et sa dignité, deux valeurs auxquelles elle tenait et qui sont éminemment respectables», selon ce qu’a déclaré le juge Breault, des propos rapportés par le Journal de Montréal.
La dame avait intenté une poursuite contre Google en 2011, réclamant à l’origine 45 000 $ pour préjudices moraux. Or l’entreprise refusait de payer ce montant, arguant que la plaignante se trouvait dans un lieu public, mais a accepté en 2011 de flouter toute sa maison. Si le juge a réfuté cet argument de Google, il l’a tout de même condamné à verser 2250 $ à la demanderesse.
Source : Journal de Montréal
