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Histoire: Ferrari 275 GTB/GTB4 1964-1968

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Khatir Soltani

Conçue pour le grand tourisme, la 275 GTB arborait un V12 de 280 chevaux qui avait initialement été conçu pour la course. D'une
cylindrée de 3,3 litres, ce moteur à simple arbre à cames en tête, utilisé pour la première fois par les bolides de compétition Ferrari 250 LM, permettait des accélérations de 0 à 100 km/h en un peu plus de six secondes et une vitesse de pointe d'environ 240 km/h.


Le prix d'une 275 GTB flambant neuve était de 14 500 $, ce qui était très dispendieux en 1964. En comparaison, une Jaguar XKE coûtait la moitié moins cher et était presque aussi rapide. Mais le son du moteur à six cylindres en ligne de la Jaguar n'était pas du tout comparable à celui du V12 de Ferrari. En outre, un étalon cabré sur le coffre avait plus de cachet qu'un félin sur le capot.

Après deux ans et 450 exemplaires (sans compter les 200 autres 275 GTS décapotables), la GTB a reçu un nouveau moteur à double arbre à cames. Renommée GTB4 et développant 300 chevaux à 8000 tr/min, la voiture était plus rapide que jamais, atteignant les 100 km/h en seulement 5,5 secondes pour une vitesse de pointe de 255 km/h.

Sans surprise, parmi les quelque 750 275 GTB4 produites, un certain nombre se sont retrouvées sur les circuits de course d'Europe et d'Amérique du Nord, où le retentissant V12 pouvait vraiment démontrer toute sa force.

En 1968, la 275 GTB4 a été discontinuée et remplacée par la 365 GTB Daytona, un autre modèle ultra rapide fabriqué «à grande échelle». Son look et son agilité étaient tout aussi spectaculaires.

Pour Enzo Ferrari, les 275 GTB et GTS ont consolidé la réputation de sa compagnie pour ce qui étaient des voitures sport de première classe. Avec leur son envoûtant et leur mécanique fascinante, elles sont devenues LE standard pour les supervoitures sans compromis.
Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada