UN RAFFINEMENT CERTAIN
La première Accord apparue en 1976 ferait maintenant pâle figure auprès d'une nouvelle Civic maintenant plus substantielle et plus luxueuse. Il faut dire que la clientèle cible a « gagné » quelques années, et des kilos supplémentaires elle aussi. Signe des temps, la présente version semble plus mûre, plus tranquille, et ne soulève pas les passions que son ancêtre avait fait naître à l'époque.
Les lignes de la carrosserie, par exemple, semblent à première vue banales. Pourtant, à l'examen, elles laissent voir plusieurs pincements subtils qui l'agrémentent et qui démontrent l'application des stylistes. Comme chez Toyota avec la Solara, les designers ont travaillé dur pour que le coupé et la berline ne partagent absolument aucun panneau de leur carrosserie, et ce avec le même succès mitigé à mon avis, car leur ligne n'a rien de transcendant.
UNE GAMME HARMONIEUSE
Par ailleurs, les résultats se révèlent vraiment plus intéressants à l'intérieur. Les matériaux de bonne qualité sont assemblés de façon irréprochable. La planche de bord posée encore très bas dégage une vue panoramique. On trouve aisément les boutons de commande, qui accentuent l'impression de raffinement se dégageant de l'expérience de conduite. La gamme des berlines se présente maintenant à partir d'une DX assez dépouillée, mais qui comprend entre autres le climatiseur. Soyez cependant avisé que si vous optez pour cette version, vous n'aurez droit qu'à un moteur de 135 chevaux, à des pneus de 14 pouces indignes des efforts investis dans la caisse, et que vous devrez vous passer d'à peu près toute assistance électrique. Suit la LX avec un VTEC de 150 chevaux, l'ABS, des glaces électriques et la condamnation centrale des portières.
Plus haut dans l'échelle, l'EX offre un équipement assez riche comprenant entre autres des sièges chauffants tendus d'un cuir de bonne qualité (celui du conducteur réglable électriquement), un toit ouvrant, des freins à disque aux 4 roues, un lecteur de disques compacts assez performant et, bien entendu, toutes les assistances électriques pour les glaces, portières et autres gadgets qui flattent le bourgeois qui sommeille chez certains d'entre nous. On retrouve au sommet de la gamme l'EX V6 qui cannibalisera sans doute ses consoeurs Acura tant ses prétentions au luxe sont bien soutenues. Elle ajoute à son équipement le contrôle automatique de la température, et obligatoirement la boîte automatique. Les coupés respectent quant à eux grosso modo la même hiérarchie sauf qu'on n'y retrouve pas de version DX.
L'habitacle de la berline se situe parmi les plus grands de sa catégorie. Deux passagers pourront s'étirer à leur aise à l'arrière; le troisième ne rechignera pas avant plusieurs kilomètres. Les espaces de rangement de bonnes dimensions abondent. Le coffre de forme régulière et de contenance très correcte voit sa capacité augmentée lorsqu'on rabat le dossier postérieur, ce qui ne se fait cependant que d'un seul tenant. Heureusement, une trappe à skis vient racheter un peu cette erreur. Les mêmes remarques s'adressent au coupé, sauf en ce qui concerne, vous vous en doutez bien, les places arrière. Disons par politesse qu'elles sont respectables pour ce type de carrosserie, mais sans plus.
UN 4 CYLINDRES TRÈS APPROPRIÉ
Les LX et EX ont droit au 4 cylindres de 150 chevaux. Son système de calage variable des soupapes (VTEC) permet en théorie d'offrir un couple important à tous les régimes et une puissance encore agressive à haute révolution. Dans les faits, il ne se démarque pas notablement de la concurrence, si ce n'est par son extrême douceur et sa frugalité. Pour le reste, il manifeste encore sa propension à taquiner la zone rouge et une certaine mollesse à bas régime. Les accélérations qu'il procure sont parfaitement adéquates et on se demande s'il faut vraiment dépenser près de 3000 $ pour le V6 et ses 200 chevaux. Précisons quand même que ce dernier se comporte comme une bête de race et qu'il pourra satisfaire pleinement l'amateur de mécanique raffinée. Contrairement aux premières versions, les présentes Accord reçoivent la plupart du temps une boîte automatique. Équipée d'un « indétectable » dispositif de détection de l'inclinaison, elle promet de deviner vos pensées lorsque vous relâchez l'accélérateur en descendant ou en grimpant une pente, mais elle est à peine meilleure à ce petit jeu que nos sondeurs d'opinion en temps d'élection.
Les suspensions paraissent un peu raides à faible allure, mais les choses se tassent sur autoroute. Les bruits éoliens sont bien maîtrisés même si ceux de la route le sont moins. La tenue de cap rassure et la voiture avale les grandes courbes avec aplomb. La direction est rapide et tant les berlines que les coupés affichent sur petites routes sinueuses un comportement routier au-dessus de la moyenne. Il faut dire que ces remarques concernent particulièrement les modèles chaussés de Michelin MXV4 Energy, qui s'accrochent bien à tous les types de revêtements. Ils permettent aussi de freiner en toute sécurité, assistés par un ABS efficace et pas trop sensible.
La dernière Accord respecte donc sa mission fixée à la première heure, soit d'offrir un véhicule pratique, durable, relativement performant et au comportement routier au-dessus de la moyenne. Sa valeur de revente particulièrement solide constitue encore un bon argument devant les prix pratiqués par des concessionnaires un peu trop « indépendants ». Vous me direz aussi qu'elle s'embourgeoise un brin avec les années, mais ce n'est surtout pas à mon âge que je lui en tiendrai rigueur.
La première Accord apparue en 1976 ferait maintenant pâle figure auprès d'une nouvelle Civic maintenant plus substantielle et plus luxueuse. Il faut dire que la clientèle cible a « gagné » quelques années, et des kilos supplémentaires elle aussi. Signe des temps, la présente version semble plus mûre, plus tranquille, et ne soulève pas les passions que son ancêtre avait fait naître à l'époque.
Les lignes de la carrosserie, par exemple, semblent à première vue banales. Pourtant, à l'examen, elles laissent voir plusieurs pincements subtils qui l'agrémentent et qui démontrent l'application des stylistes. Comme chez Toyota avec la Solara, les designers ont travaillé dur pour que le coupé et la berline ne partagent absolument aucun panneau de leur carrosserie, et ce avec le même succès mitigé à mon avis, car leur ligne n'a rien de transcendant.
UNE GAMME HARMONIEUSE
Par ailleurs, les résultats se révèlent vraiment plus intéressants à l'intérieur. Les matériaux de bonne qualité sont assemblés de façon irréprochable. La planche de bord posée encore très bas dégage une vue panoramique. On trouve aisément les boutons de commande, qui accentuent l'impression de raffinement se dégageant de l'expérience de conduite. La gamme des berlines se présente maintenant à partir d'une DX assez dépouillée, mais qui comprend entre autres le climatiseur. Soyez cependant avisé que si vous optez pour cette version, vous n'aurez droit qu'à un moteur de 135 chevaux, à des pneus de 14 pouces indignes des efforts investis dans la caisse, et que vous devrez vous passer d'à peu près toute assistance électrique. Suit la LX avec un VTEC de 150 chevaux, l'ABS, des glaces électriques et la condamnation centrale des portières.
Plus haut dans l'échelle, l'EX offre un équipement assez riche comprenant entre autres des sièges chauffants tendus d'un cuir de bonne qualité (celui du conducteur réglable électriquement), un toit ouvrant, des freins à disque aux 4 roues, un lecteur de disques compacts assez performant et, bien entendu, toutes les assistances électriques pour les glaces, portières et autres gadgets qui flattent le bourgeois qui sommeille chez certains d'entre nous. On retrouve au sommet de la gamme l'EX V6 qui cannibalisera sans doute ses consoeurs Acura tant ses prétentions au luxe sont bien soutenues. Elle ajoute à son équipement le contrôle automatique de la température, et obligatoirement la boîte automatique. Les coupés respectent quant à eux grosso modo la même hiérarchie sauf qu'on n'y retrouve pas de version DX.
L'habitacle de la berline se situe parmi les plus grands de sa catégorie. Deux passagers pourront s'étirer à leur aise à l'arrière; le troisième ne rechignera pas avant plusieurs kilomètres. Les espaces de rangement de bonnes dimensions abondent. Le coffre de forme régulière et de contenance très correcte voit sa capacité augmentée lorsqu'on rabat le dossier postérieur, ce qui ne se fait cependant que d'un seul tenant. Heureusement, une trappe à skis vient racheter un peu cette erreur. Les mêmes remarques s'adressent au coupé, sauf en ce qui concerne, vous vous en doutez bien, les places arrière. Disons par politesse qu'elles sont respectables pour ce type de carrosserie, mais sans plus.
UN 4 CYLINDRES TRÈS APPROPRIÉ
Les LX et EX ont droit au 4 cylindres de 150 chevaux. Son système de calage variable des soupapes (VTEC) permet en théorie d'offrir un couple important à tous les régimes et une puissance encore agressive à haute révolution. Dans les faits, il ne se démarque pas notablement de la concurrence, si ce n'est par son extrême douceur et sa frugalité. Pour le reste, il manifeste encore sa propension à taquiner la zone rouge et une certaine mollesse à bas régime. Les accélérations qu'il procure sont parfaitement adéquates et on se demande s'il faut vraiment dépenser près de 3000 $ pour le V6 et ses 200 chevaux. Précisons quand même que ce dernier se comporte comme une bête de race et qu'il pourra satisfaire pleinement l'amateur de mécanique raffinée. Contrairement aux premières versions, les présentes Accord reçoivent la plupart du temps une boîte automatique. Équipée d'un « indétectable » dispositif de détection de l'inclinaison, elle promet de deviner vos pensées lorsque vous relâchez l'accélérateur en descendant ou en grimpant une pente, mais elle est à peine meilleure à ce petit jeu que nos sondeurs d'opinion en temps d'élection.
Les suspensions paraissent un peu raides à faible allure, mais les choses se tassent sur autoroute. Les bruits éoliens sont bien maîtrisés même si ceux de la route le sont moins. La tenue de cap rassure et la voiture avale les grandes courbes avec aplomb. La direction est rapide et tant les berlines que les coupés affichent sur petites routes sinueuses un comportement routier au-dessus de la moyenne. Il faut dire que ces remarques concernent particulièrement les modèles chaussés de Michelin MXV4 Energy, qui s'accrochent bien à tous les types de revêtements. Ils permettent aussi de freiner en toute sécurité, assistés par un ABS efficace et pas trop sensible.
La dernière Accord respecte donc sa mission fixée à la première heure, soit d'offrir un véhicule pratique, durable, relativement performant et au comportement routier au-dessus de la moyenne. Sa valeur de revente particulièrement solide constitue encore un bon argument devant les prix pratiqués par des concessionnaires un peu trop « indépendants ». Vous me direz aussi qu'elle s'embourgeoise un brin avec les années, mais ce n'est surtout pas à mon âge que je lui en tiendrai rigueur.
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