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Les 'kei cars' permis aux États-Unis et au Canada ?

Les modèles Pixis de Toyota | Photo : Toyota
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Marc Bouchard
Les États-Unis veulent autoriser les micro-voitures japonaises sur leur sol, mais les règles canadiennes risquent de freiner leur adoption ici.

L’annonce récente de Donald Trump, qui souhaite autoriser la production et la vente de kei cars aux États-Unis, fait grand bruit de l’autre côté de la frontière. Selon le président américain, ces petites voitures japonaises, reconnues pour leur compacité et leur très faible consommation, pourraient offrir une alternative économique aux conducteurs américains, au moment où le gouvernement veut modifier les normes CAFE de consommation de carburant.

Cependant, cela serait à la condition qu’elles soient fabriquées et assemblées aux États-Unis.

Le Honda N Box Custom
Le Honda N Box Custom | Photo : Honda

Pas bien adapté
Leur arrivée constituerait un véritable virage dans un pays plus habitué aux camionnettes pleine grandeur. Les kei cars actuelles sont conçues pour le marché japonais, avec un moteur limité à 660 cm³ et des dimensions très strictes. Elles ne respectent pas les normes de sécurité américaines, beaucoup plus rigoureuses en matière de résistance structurelle, d’équipement et de tests de collision. Pour qu’un constructeur puisse véritablement les commercialiser, il devrait concevoir des versions entièrement adaptées.

Cette annonce américaine s’inscrit aussi dans un contexte de tensions commerciales. L’administration Trump a déjà imposé des tarifs de 25 % sur les véhicules importés, ce qui complique l’arrivée de tout modèle étranger. L’intégration de kei cars produites localement serait donc un moyen de contourner ces barrières, tout en créant une nouvelle niche de marché.

Reste à voir si les constructeurs jugeront ces véhicules suffisamment rentables pour les transformer en produits conformes aux normes nord-américaines, sans perdre l’esprit original qui fait leur charme.

Honda N-One E
Honda N-One E | Photo : Honda

Pas pareil au Canada
Pour le Canada, toutefois, la situation est bien différente. Même si les États-Unis ouvrent la voie, les règles canadiennes d’importation demeurent inchangées. Ottawa exige qu’un véhicule importé d’un marché étranger soit âgé d’au moins 15 ans pour entrer au pays sans modifications majeures.

Au Québec, la restriction est encore plus sévère : un modèle japonais doit avoir 25 ans pour être immatriculé. Cela signifie qu’une kei car neuve, ou même récente, ne pourrait pas circuler légalement dans la province. De plus, importer un véhicule depuis le Japon implique taxes, frais d’inspection, obligations douanières et conformité mécanique, rendant l’exercice coûteux et complexe. L’assemblage aux États-Unis pourrait cependant changer la donne.

Même si l’annonce américaine relance l’intérêt pour ces petites voitures, l’impact au Canada restera donc limité à court terme. Pour la majorité des automobilistes canadiens, leur arrivée massive sur nos routes n'est pas pour demain.

Le Mitsubishi Delica Mini
Le Mitsubishi Delica Mini | Photo : Mitsubishi
Marc Bouchard
Marc Bouchard
Expert automobile