La collection
Notre histoire commence en 1916 avec la Cadillac Type 53 animée par le premier V8 de la marque qui est d’ailleurs abondamment représentée au musée, notamment pour les millésimes entre 1920 et 1950, l’âge d’or de Cadillac. Autre américaine de la belle époque, une surprenante Cord 810 Westchester 1936 dont le roi Hussein admirait la technologie évoluée (V8, traction avant, transmission à présélecteur et phares escamotables).
À l’approche des années 1950, l’automobile américaine de prestige cède graduellement la place à ses rivales européennes : une Humber Snipe 1947, une superbe Aston Martin DB2 1953 et le joyau de la collection, « ma » Mercedes 300SL placée dans un décor qui évoque la course de côte. La fiche signalétique précise que « la 300SL avait remporté la Course de côte du Liban, en 1958… ». J’ai envie de crier : « j’étais là! » Une fois de plus, grâce à mon amie l’automobile, je revis les jours heureux de mon enfance…
Je m’arrache finalement à la 300SL pour découvrir le reste de la collection. Ici, une Amphicar 1966 « la voiture qui nage » que le roi Hussein aimait faire évoluer sur les eaux calmes de la Mer Rouge. Et là, une Mercedes 600 d’apparat, qui côtoie la Rolls Royce Silver Shadow 1968 que le roi conduisait en privé, accompagné de la reine Alia, la même voiture ayant servi lors de la visite du président Nixon, en 1974. Autre monture célèbre, le Range Rover à bord duquel la reine Elizabeth et le prince Philip visitèrent le site historique de Pétra en 1984.
Mon intérêt pour le sport automobile m’incite à m’attarder devant la Mercedes 190E 1988 animée par le 6 cylindres de 2,3 litres gavé par turbocompresseur et développant 300 chevaux. La voiture et son pilote « royal » avaient remporté le Rumman Hill Climb en 1988. Viennent ensuite la « fusée rouge », une Ferrari F40 1989, une monstrueuse Porsche 959 biturbo de 450 chevaux, une Ford Escort RS Rally Cosworth 1992 de 350 chevaux au volant de laquelle Hussein (alors âgé de 61 ans) pulvérise le record de la course de côte de Rumman.
Touches finales de cette visite émouvante : la Mercedes 500 SEL qui a transporté le roi Hussein à son retour en 1992 de sa première visite à la clinique Mayo pour le traitement du cancer. À l’écran fixé au mur, on voit la foule en délire saluer son petit roi assis sur le toit de la voiture et arborant un sourire ému. Puis, c’est la voiture du dernier voyage, le Mercedes G-Wagon en livrée militaire qui a transporté la dépouille du roi à son dernier repos.
L’automobile, objet de passion des grands et des petits de ce monde. L’automobile, témoin privilégié de l’histoire du XXe siècle.
photo:Alain Raymond
Notre histoire commence en 1916 avec la Cadillac Type 53 animée par le premier V8 de la marque qui est d’ailleurs abondamment représentée au musée, notamment pour les millésimes entre 1920 et 1950, l’âge d’or de Cadillac. Autre américaine de la belle époque, une surprenante Cord 810 Westchester 1936 dont le roi Hussein admirait la technologie évoluée (V8, traction avant, transmission à présélecteur et phares escamotables).
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| Cadillac Type 53 1916 |
À l’approche des années 1950, l’automobile américaine de prestige cède graduellement la place à ses rivales européennes : une Humber Snipe 1947, une superbe Aston Martin DB2 1953 et le joyau de la collection, « ma » Mercedes 300SL placée dans un décor qui évoque la course de côte. La fiche signalétique précise que « la 300SL avait remporté la Course de côte du Liban, en 1958… ». J’ai envie de crier : « j’étais là! » Une fois de plus, grâce à mon amie l’automobile, je revis les jours heureux de mon enfance…
Je m’arrache finalement à la 300SL pour découvrir le reste de la collection. Ici, une Amphicar 1966 « la voiture qui nage » que le roi Hussein aimait faire évoluer sur les eaux calmes de la Mer Rouge. Et là, une Mercedes 600 d’apparat, qui côtoie la Rolls Royce Silver Shadow 1968 que le roi conduisait en privé, accompagné de la reine Alia, la même voiture ayant servi lors de la visite du président Nixon, en 1974. Autre monture célèbre, le Range Rover à bord duquel la reine Elizabeth et le prince Philip visitèrent le site historique de Pétra en 1984.
Mon intérêt pour le sport automobile m’incite à m’attarder devant la Mercedes 190E 1988 animée par le 6 cylindres de 2,3 litres gavé par turbocompresseur et développant 300 chevaux. La voiture et son pilote « royal » avaient remporté le Rumman Hill Climb en 1988. Viennent ensuite la « fusée rouge », une Ferrari F40 1989, une monstrueuse Porsche 959 biturbo de 450 chevaux, une Ford Escort RS Rally Cosworth 1992 de 350 chevaux au volant de laquelle Hussein (alors âgé de 61 ans) pulvérise le record de la course de côte de Rumman.
Touches finales de cette visite émouvante : la Mercedes 500 SEL qui a transporté le roi Hussein à son retour en 1992 de sa première visite à la clinique Mayo pour le traitement du cancer. À l’écran fixé au mur, on voit la foule en délire saluer son petit roi assis sur le toit de la voiture et arborant un sourire ému. Puis, c’est la voiture du dernier voyage, le Mercedes G-Wagon en livrée militaire qui a transporté la dépouille du roi à son dernier repos.
L’automobile, objet de passion des grands et des petits de ce monde. L’automobile, témoin privilégié de l’histoire du XXe siècle.
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| Le coin Ferrari |
photo:Alain Raymond
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