Pour surmonter la crise, Fiat investit dans la modernisation et se restructure, créant le holding Fiat SpA qui chapeaute les divisions Auto, Ferroviaria (chemins de fer), Avio (aéronautique), Veicoli Industriali (véhicules industriels) et Trattori (tracteurs).
La paix industrielle, mais...
Avec les années 80 nées sous le signe du bons sens, Fiat se concentre sur l'innovation et l'amélioration de la qualité. À la Fiat Uno (1983), suit la Tipo (Voiture de l'année, 1989) et la Punto (Voiture de l'année, 1995). Alfa Romeo, aux prises avec de sérieuses difficultés, se joint au Groupe Fiat, suivi de Maserati en 1993.
Cette relative accalmie cache cependant un mal plus profond, issu de la concurrence féroce que se livrent les constructeurs automobiles du monde entier. Pour survivre, les indépendants, comme Fiat Auto, doivent user d'ingéniosité. Au décès d'Agnelli, petit-fils du fondateur, Fiat et l'Italie automobile se trouvent à la croisée des chemins. Faut-il céder la division automobile à GM qui détient 20 % des actions? Sinon, qui sera le visionnaire qui saura lui redorer le blason terni?
Nouvelle génération et renaissance
Le choix se porte en 2004 sur Luca di Montezemolo, patron de Ferrari et successeur d'Enzo, et sur Sergio Marchionne. Le dynamique duo entreprend la refonte en profondeur du Groupe Fiat, notamment de ses opérations automobiles.
D'un habile coup de poker, Fiat oblige GM à renoncer à ses parts au prix de quelques milliards qui viennent garnir la caisse du géant italien et l'aident à redéfinir la vocation de ses marques : à Fiat revient la petite voiture; à Alfa Romeo, les voitures sport abordables; Maserati renaît sous l'aile de Ferrari qui continue de régner sur l'automobile d'exception.
Aujourd'hui, Fiat se porte à l'assaut du dernier marché mondial où il n'est pas présent : les États-Unis et le Canada. Le Canada que Sergio Marchionne connaît bien puisqu'il y a commencé sa carrière professionnelle (1983), qu'il est diplômé des Universités de Toronto, de Windsor et de York et qu'il détient la double nationalité italienne et canadienne.
Fiat réussira-t-il là où Daimler-Benz a échoué? Chrysler sera-t-il dirigé par un Italo-canadien? Fiat deviendra-t-il un constructeur nord-américain, sauvant du même coup des dizaines de milliers d'emplois? Les mois qui viennent nous le diront sans doute.
photo:Fiat
La paix industrielle, mais...
Avec les années 80 nées sous le signe du bons sens, Fiat se concentre sur l'innovation et l'amélioration de la qualité. À la Fiat Uno (1983), suit la Tipo (Voiture de l'année, 1989) et la Punto (Voiture de l'année, 1995). Alfa Romeo, aux prises avec de sérieuses difficultés, se joint au Groupe Fiat, suivi de Maserati en 1993.
Cette relative accalmie cache cependant un mal plus profond, issu de la concurrence féroce que se livrent les constructeurs automobiles du monde entier. Pour survivre, les indépendants, comme Fiat Auto, doivent user d'ingéniosité. Au décès d'Agnelli, petit-fils du fondateur, Fiat et l'Italie automobile se trouvent à la croisée des chemins. Faut-il céder la division automobile à GM qui détient 20 % des actions? Sinon, qui sera le visionnaire qui saura lui redorer le blason terni?
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| Fiat Nuova Cinquecento |
Nouvelle génération et renaissance
Le choix se porte en 2004 sur Luca di Montezemolo, patron de Ferrari et successeur d'Enzo, et sur Sergio Marchionne. Le dynamique duo entreprend la refonte en profondeur du Groupe Fiat, notamment de ses opérations automobiles.
D'un habile coup de poker, Fiat oblige GM à renoncer à ses parts au prix de quelques milliards qui viennent garnir la caisse du géant italien et l'aident à redéfinir la vocation de ses marques : à Fiat revient la petite voiture; à Alfa Romeo, les voitures sport abordables; Maserati renaît sous l'aile de Ferrari qui continue de régner sur l'automobile d'exception.
Aujourd'hui, Fiat se porte à l'assaut du dernier marché mondial où il n'est pas présent : les États-Unis et le Canada. Le Canada que Sergio Marchionne connaît bien puisqu'il y a commencé sa carrière professionnelle (1983), qu'il est diplômé des Universités de Toronto, de Windsor et de York et qu'il détient la double nationalité italienne et canadienne.
Fiat réussira-t-il là où Daimler-Benz a échoué? Chrysler sera-t-il dirigé par un Italo-canadien? Fiat deviendra-t-il un constructeur nord-américain, sauvant du même coup des dizaines de milliers d'emplois? Les mois qui viennent nous le diront sans doute.
photo:Fiat




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