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Une discussion avec Peter Schwarzenbauer et Martin Sander d'Audi

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Justin Pritchard
Audi n’a toujours pas confirmé de nombreux détails à propos de cet accroissement, mais la gamme actuelle présente quelques ouvertures apparentes. Il y a par exemple de la place entre l’A6 et l’A8 pour un grand coupé comme le Mercedes CLS.

Et on pourrait également insérer un modèle sous l’A3. Les Européens peuvent se procurer le compact modèle Audi A1, mais cette voiture de première génération n’est pas destinée au marché nord-américain. L’A1 de deuxième génération devrait l’être.

« La décision de ne pas commercialiser l’A1 en Amérique du Nord a été prise il y a quatre ans », explique Schwarzenbauer. « La situation n’est plus la même. Si on devait prendre la décision aujourd’hui, les choses seraient peut-être différentes. L’Amérique du Nord est peut-être prête pour une petite Audi. » Il a souligné que la décision d’offrir un nouveau modèle dans un nouveau marché n’est ni simple, ni abordable, et elle ne se prend pas du jour au lendemain.

L’A1 ferait probablement fureur ici, le client Audi étant typiquement plus jeune, progressiste et avant-gardiste que la moyenne. Parmi les autres plans du constructeur, on compte un moteur turbo à quatre cylindres pour l’utilitaire Q5 ainsi que le lancement des A5 et S5 cabriolet, prévu pour l’automne.

Audi Q7 TDI 2009

Le déploiement de nouveaux modèles sera accompagné par celui de nouvelles technologies. Même si les hybrides électriques ne compteront pas pour une grande part des ventes dans un avenir prévisible, Audi en met au point au moins un : l’utilitaire Q5 hybride. Prévu pour 2011, un tel modèle offre aux consommateurs une alternative économique tout en aidant les constructeurs à réduire la moyenne de consommation de leur gamme.

Il en va de même pour le diesel. Il a toujours été difficilement accepté de ce côté-ci de la mare, mais Schwarzenbauer et Sander croient que des produits comme le Q7 TDI pourraient un jour ravir 20 ou 30 % de notre marché.

« Le Canada représente une occasion fantastique pour le diesel, car le marché est plus européen que les États-Unis lorsqu’il s’agit d’adopter le moteur diesel », affirme Schwarzenbauer. « On n’a pas à déployer d’aussi grands moyens pour convaincre les Canadiens que le diesel n’est pas bruyant, puant et sale. »

Mais malgré l’enthousiasme soulevé par les véhicules diesel et hybrides, il faut reconnaître que l’essence est loin d’être reléguée au second plan. Des réductions d’envergure ont été réalisées à l’aide des technologies actuelles d’injection directe et de compression, et l’avenir nous réserve des moteurs encore plus efficaces.

Schwarzenbauer explique que « nous avons lancé des initiatives qui devraient réduire la consommation des moteurs à essence de 20 % d’ici 2015. C’est tout à fait possible, mais le moteur lui-même n’est pas la seule réponse : l’efficacité est assurée par un ensemble. » Parmi les autres solutions écoénergétiques, on trouve l’utilisation plus intensive de pièces légères ainsi qu’une technologie sophistiquée en matière de boîtes de vitesses.

Pourquoi foncer à toute vitesse lorsque tant de constructeurs se retranchent?

Selon Schwarzenbauer, la réponse est simple. « Notre objectif à long terme est de devenir la marque de prestige la plus attrayante et fructueuse au monde. »




photo:Audi and Charles Renny
Justin Pritchard
Justin Pritchard
Expert automobile
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