Auto123 y va d’un premier essai du Mitsubishi Outlander 2022.
C’est au cours des années 80 et 90 qu’on a fait connaissance avec les produits Mitsubishi au Canada alors que Chrysler nous proposait des variantes des modèles de la compagnie. Pensons aux Eagle Vista et Talon, à la Dodge Colt, etc.
En 2002, la compagnie s’installait officiellement au Canada pour opérer de façon indépendante. Au cours de ses premières années, il y a eu plusieurs moments forts, comme le lancement de la Lancer et l’introduction d’une garantie qui a grandement fait jaser en 2004, soit la protection de 10 ans sur le groupe motopropulseur.
Et un certain modèle portant le nom d’Outlander a vu le jour pour l’année 2004. Avec la Lancer, il a donné de la crédibilité à la marque et depuis le départ de cette dernière, il demeure la vedette de la famille.
Le parcours n’a pas toujours été facile, cependant, Mitsubishi ne nage pas dans l’argent, si bien que le renouvellement de produits et l’innovation ont toujours dû se faire avec les moyens du bord. En 2014, lorsqu’on avait repensé l’Outlander, l’évolution avait été très timide, les mécaniques étaient demeurées les mêmes, etc. Heureusement, le produit plaisait et proposait un moteur V6, une rareté dans la catégorie. Et il s’est toujours montré fiable.
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Malgré tout, il continuait de prendre de l’âge. On a souvent remanié son style, notamment en 2016 avec une grille qui me fait encore grimacer quand je la vois. L’arrivée de la version hybride enfichable il y a deux ans est venue donner un sérieux coup de pouce au modèle, lui permettant pratiquement de doubler ses ventes au pays.
Mais l’Outlander continuait de vieillir. Ça prenait de l’aide. C’est venu avec l’alliance avec le groupe Nissan/Renault. Ainsi, on apprenait il y a un peu plus d’un an que la prochaine génération de modèle profiterait du savoir-faire de Nissan, plus particulièrement du modèle Rogue.
Le fruit de cette association se pointe sur le marché au moment d’écrire ces lignes. Nous sommes allés en faire l’essai la semaine dernière.
Un Rogue déguisé ?
Le nouveau Outlander est construit sur la plateforme du Rogue. Il utilise aussi le moteur et la transmission de ce dernier, sans compter qu’à l’intérieur, le bloc d’instruments est pratiquement le même, tout comme le système multimédia, l’affichage tête-haute, ainsi que d’autres fonctionnalités.
Heureusement, ou malheureusement, la confusion est impossible à l’extérieur. À l’avant, la signature Mitsubishi plaît… ou elle donne mal au cœur. Disons que le design est tordu. Personnellement, je n’aime pas, mais les goûts ne se discutent pas. Ce qui m’inquiète plus, c’est la réaction des gens qui est plus négative que positive à la vue du modèle. Remarquez, ça n’a pas empêché la compagnie de progresser ces dernières années avec un véhicule qui était tout sauf beau. Et la nouvelle signature est mieux réussie. Chose certaine, elle a le mérite d’être différente et ça, ça demeure au crédit de la marque.
Et à bord, Mitsubishi a suffisamment travaillé l’aménagement pour nous donner l’impression d’être dans un produit… Mitsubishi. Le volant est distinct, tout comme le dessin de la planche de bord. Dans le cas qui nous intéresse, l’intégration des buses d’aération dans cette bande horizontale qui coupe la planche en deux est réussie.
Avec le modèle essayé, une version GT (la dotation, plus bas), le cuir matelassé des sièges est du plus bel effet, soit dit en passant. Bref, par rapport au modèle remplacé, le pas devant est probant.
Puis, il y a cette configuration à sept places qui a été jadis offerte (brièvement) par le Rogue. Elle est là pour dépanner, bien sûr, car demander à un adulte d’y prendre place relève de la mauvaise foi. Pour dépanner, et avec de jeunes enfants, ça va et c’est même un plus.
Et, enfin, le rouage intégral de Mitsubishi est conservé ici. Son abandon aurait été un sacrilège, car on parle d’un système hyper efficace et meilleur que celui proposé par Nissan.
Conséquemment, on peut l’affirmer, l’Outlander n’est pas qu’un Rogue déguisé.
Comportement
C’est aussi vrai sur la route. Bon, je ne vous mentirais pas en vous faisant croire que la différence entre les deux est gigantesque, mais chacun a son identité. Alors que le Rogue est plus agile, l’Outlander se montre plus pataud. Il est plus lourd, aussi, de quelques centaines de kilos, selon la version. Si le confort est très décent sur la route, le roulis est aussi plus senti lorsqu’on brasse le véhicule un peu. Une fois qu’on l’appuie en virage, les éléments suspenseurs (de Mitsubishi) font ce qu’ils ont à faire pour nous garder bien en selle.
En somme, on n’est pas impressionné du comportement, mais surtout, on n’en est pas déçu.
S’il y a un bémol, c’est que le moteur de 2,5 litres (181 chevaux et 181 lb-pi de couple) a plus de difficulté à tirer le modèle de son inertie. Les départs sont donc plus laborieux. Une fois le modèle lancé cependant, la vigueur est là et les reprises sont tout à fait décentes pour les dépassements ou les entrées sur l’autoroute.
En somme, on a quelque chose de très décent ici. Si le dynamisme est prioritaire, vous le savez, c’est vers un Mazda CX-5 qu’il faut vous diriger. Si le confort et l’espace sont ce que vous recherchez, vous allez trouver chaussure à votre pied avec l’Outlander.
La capacité de remorquage est de 2000 livres. Pour ce qui est de la consommation, on fait état de 9,7 litres aux 100 kilomètres en ville, 7,9 litres sur l’autoroute et 8,9 litres au combiné. Avec une conduite principalement sur routes de campagne, je m’en suis tiré avec une moyenne de 7,7 litres.
L’offre
Et qu’en est-il des versions ? L’offre comprend sept déclinaisons et ce qu’on remarque, c’est qu’elle est plus généreuse que chiche. Certains trucs pourraient se retrouver plus rapidement dans la gamme (le contrôle électrique du siège conducteur, par exemple), mais en revanche, on profite, dès la deuxième variante, de la recharge sans fil pour cellulaire. Voici, en gros, quelques éléments que l’on retrouve avec chaque modèle.
ES (31 998 $) : jantes en alliage de 18 pouces, phares à DEL, Apple CarPlay et Android Auto, un écran de huit pouces pour le système multimédia, ainsi que des laves phares.
SE (34 648 $) : La recharge sans fil pour appareils cellulaires, hayon à ouverture mains libres, phares antibrouillard à DEL, un toit panoramique, des longerons de toit, ainsi qu’un volant chauffant.
LE (37 738 $) : Les services connectés de Mitsubishi, des roues de 20 pouces, la navigation, une caméra à 360 degrés, de même qu’un écran de neuf pouces pour le système multimédia et le régulateur de vitesse adaptatif
LE Premium (38 238 $) : Cette version ajoute un intérieur en similisuède et les contrôles électriques pour le siège du conducteur.
Fiche technique de Mitsubishi Outlander 2022