Pour ce nouveau blogue, j'avais songé à des titres comme « La technologie nous tuera » ou « Ces gadgets inutiles qu'on achète ».
Je me suis mis à réfléchir, puis j'ai repensé à un commentaire que j'ai reçu pour l'un de mes essais routiers. Le monsieur envisageait d'acheter une nouvelle voiture et, quand il a appris que le système antidérapage inclus de série ne pouvait être désactivé manuellement, il s'est fâché.
La vie est ainsi faite : nous nous adaptons et nous habituons à toutes les contraintes et tutelles imposées par ceux qui agissent supposément dans notre meilleur intérêt. Lorsque j'ai débuté dans le métier, les véhicules équipés de freins antiblocage se faisaient assez rares. Quant à l'antidérapage, seules les voitures de 100 000 $ en bénéficiaient.
Au fil des ans, j'en suis venu à accepter ces technologies et même à apprécier leur travail dans des situations d'urgence. Par contre, j'ai beaucoup, beaucoup de difficulté avec tous les autres systèmes de sécurité active.
En me rendant au travail par un beau jeudi matin, j'ai emprunté une autoroute à trois voies comme je le fais chaque jour. Je conduisais alors une Porsche Panamera Hybride – pas vraiment la voiture idéale pour passer inaperçu. Toutefois, ça sentait le printemps et j'étais heureux.
À ma droite : un Mazda CX-7 GT plutôt récent. Presque par instinct, j'ai aperçu du coin de l'œil une faible lumière orangée sur le rétroviseur latéral gauche du CX-7. J'ai tout de suite compris qu'il s'apprêtait à changer de voie. En une minuscule fraction de seconde, j'ai regardé dans mon propre rétroviseur pour m'assurer qu'il n'y avait personne derrière et j'ai appliqué brusquement les freins.
Grâce au système de surveillance des angles morts du CX-7, j'ai évité d'endommager la belle Porsche de 128 000 $... qui ne jouissait pas d'un tel dispositif de sécurité. Comme je vous l'ai dit, j'étais heureux.
À quoi bon des avertisseurs d'angles morts, de sortie de voie et de basse pression des pneus (pour ne nommer que ceux-là) si on les ignore? Pire encore : est-ce possible que nous prenions les systèmes de sécurité pour acquis et que nous leur faisions aveuglément confiance?
Électronique, veille sur nous!
Oui, le nombre d'accidents sur le continent nord-américain tend à baisser, mais les automobilistes ne sont vraiment pas meilleurs pour autant.
Vous savez ce qui me fait surtout peur? Les systèmes de sécurité active et passive continueront de se répandre et nos compétences au volant continueront de s'affaiblir. Résultat : d'ici 2050, conduire sa propre voiture deviendra illégal ou carrément impossible. Si vous possédez un modèle de la fin du 20e siècle ou du début du 21e, vous aurez seulement accès aux circuits fermés.
C'est correct, dites-vous? Pensez-y bien! Je serai coincé dans ma WRX derrière une bande de Toyota Prius et de Honda Insight, essayant en vain de dépasser les 50 km/h. L'enfer sur Terre!
Je me suis mis à réfléchir, puis j'ai repensé à un commentaire que j'ai reçu pour l'un de mes essais routiers. Le monsieur envisageait d'acheter une nouvelle voiture et, quand il a appris que le système antidérapage inclus de série ne pouvait être désactivé manuellement, il s'est fâché.
La vie est ainsi faite : nous nous adaptons et nous habituons à toutes les contraintes et tutelles imposées par ceux qui agissent supposément dans notre meilleur intérêt. Lorsque j'ai débuté dans le métier, les véhicules équipés de freins antiblocage se faisaient assez rares. Quant à l'antidérapage, seules les voitures de 100 000 $ en bénéficiaient.
Au fil des ans, j'en suis venu à accepter ces technologies et même à apprécier leur travail dans des situations d'urgence. Par contre, j'ai beaucoup, beaucoup de difficulté avec tous les autres systèmes de sécurité active.
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| Photo: Olivier Delorme/Auto123.com |
En me rendant au travail par un beau jeudi matin, j'ai emprunté une autoroute à trois voies comme je le fais chaque jour. Je conduisais alors une Porsche Panamera Hybride – pas vraiment la voiture idéale pour passer inaperçu. Toutefois, ça sentait le printemps et j'étais heureux.
À ma droite : un Mazda CX-7 GT plutôt récent. Presque par instinct, j'ai aperçu du coin de l'œil une faible lumière orangée sur le rétroviseur latéral gauche du CX-7. J'ai tout de suite compris qu'il s'apprêtait à changer de voie. En une minuscule fraction de seconde, j'ai regardé dans mon propre rétroviseur pour m'assurer qu'il n'y avait personne derrière et j'ai appliqué brusquement les freins.
Grâce au système de surveillance des angles morts du CX-7, j'ai évité d'endommager la belle Porsche de 128 000 $... qui ne jouissait pas d'un tel dispositif de sécurité. Comme je vous l'ai dit, j'étais heureux.
À quoi bon des avertisseurs d'angles morts, de sortie de voie et de basse pression des pneus (pour ne nommer que ceux-là) si on les ignore? Pire encore : est-ce possible que nous prenions les systèmes de sécurité pour acquis et que nous leur faisions aveuglément confiance?
Électronique, veille sur nous!
Oui, le nombre d'accidents sur le continent nord-américain tend à baisser, mais les automobilistes ne sont vraiment pas meilleurs pour autant.
Vous savez ce qui me fait surtout peur? Les systèmes de sécurité active et passive continueront de se répandre et nos compétences au volant continueront de s'affaiblir. Résultat : d'ici 2050, conduire sa propre voiture deviendra illégal ou carrément impossible. Si vous possédez un modèle de la fin du 20e siècle ou du début du 21e, vous aurez seulement accès aux circuits fermés.
C'est correct, dites-vous? Pensez-y bien! Je serai coincé dans ma WRX derrière une bande de Toyota Prius et de Honda Insight, essayant en vain de dépasser les 50 km/h. L'enfer sur Terre!