Pour la première fois en Amérique du Nord, la IS offre une paire de moteurs différents, qui ont tous deux la même configuration en V, au lieu de moteurs à cylindres en ligne. Les raisons de ce changement sont
 |
| Le nouveau moteur V6 de 2,5 litres est silencieux et raffiné, même doté de l'injection directe, habituellement bruyante. (Photo: Justin Couture, Canadian Auto Press) |
innombrables, mais la principale motivation était de remplacer le lourd bloc en fonte de la Supra pour un design en alliage plus léger et plus compact, de par sa configuration en V, ainsi que de permettre de plus grandes capacités au niveau du déplacement, sans compter le fait que l'on peut positionner le moteur plus vers l'arrière, question d'obtenir une meilleure répartition du poids.
Alors que les "six-en-ligne" offrent le summum de la douceur, selon ce que prétend nul autre que sa rivale BMW, la IS suit les traces de Mercedes-Benz, qui a laissé tomber ses moteurs à 6 cylindres en ligne il y a six ans pour une
 |
| Le moteur V6 de 204 chevaux de la IS 250 donne définitivement une impression de vous enfoncer dans votre siège, confirmant peut-être la rumeur voulant que la puissance en chevaux-vapeur soit sous-évaluée. (Photo: Hideo "Edge" Egashira, Lexus Canada) |
série de nouveaux moteurs V6. Là où Lexus marque un point, c'est sur le côté silencieux et raffiné du nouveau V6 de 2,5 litres, même doté de l'injection directe, une technologie acclamée pour sa capacité à augmenter la puissance, mais détestée à cause de son niveau sonore inhérent. Avec le système d'injection directe D4-S, dont j'ai parlé plus tôt, son double calage des soupapes et son double arbre à cames en tête, le petit moteur de 2,5 litres vient bien près d'éclipser aussi les performances de l'ancienne IS 300, avec 204 chevaux et 184 livres-pied de couple, donnant un taux de puissance spécifique étonnamment élevé. Des rumeurs disent que sa puissance est sous-évaluée, et que sa valeur réelle serait de quelques 20 chevaux de plus. Il donne définitivement l'impression de vous enfoncer dans votre siège, prouvant que les rumeurs sont peut-être vraies.
La voiture et le moteur ont beau être tous les deux plus petits, mais le raffinement demandé, et les normes établies, même pour la plus petite
 |
| Après avoir poussé le bouton de démarrage, le niveau sonore du moteur V6 de 2,5 litres s'abaisse rapidement à un niveau qui s'approche de celui de la LS de sommet de gamme. (Photo: Justin Couture, Canadian Auto Press) |
des Lexus, demeurent. Après avoir poussé le bouton de démarrage, le niveau sonore du moteur V6 de 2,5 litres s'abaisse rapidement à un niveau qui s'approche de celui de la LS de sommet de gamme. Une fois en mouvement, il est facile de constater que cet engin efficace a la même puissance et la même douceur que celui de l'ancienne voiture, alors que le bruit d'accompagnement est légèrement moindre; comme toute voiture mue par un moteur V8, il faut un accélérateur ouvert à fond, ou beaucoup de turbulence, pour vraiment déranger le silence de roulement.
Pour avoir aussi conduit la IS 350, je dois avouer que je préfère la 250. Malgré qu'elle n'ait pas la poussée, digne d'une fusée Saturn V, de sa soeur plus dispendieuse, la IS 250 va bien au-delà de mes besoins quotidiens de performance. L'accélération demeure quand même vive, prenant environ sept secondes et demi pour atteindre les 100 km/h avec plein de couple à mi-régime et de flexibilité au départ. Alors que le moteur s'essouffle un peu à haut régime, l'indicateur
 |
| Pour la plupart des événements de l'avant-midi, j'avais sous la main une IS 250 à propulsion, dotée de la boîte manuelle à six rapports nouvellement conçue. (Photo: Justin Couture, Canadian Auto Press) |
de vitesse doit être bien entré dans les nombres à trois chiffres avant que l'on ressente quelque effet négatif.
Pour la plupart des événements de l'avant-midi, j'avais sous la main une IS 250 à propulsion, dotée de la boîte manuelle à six rapports nouvellement conçue. Étant déjà gratifiée pour produire d'excellentes transmissions automatiques, il est facile de se demander si Lexus peut créer une bonne boîte manuelle, étant donné son expérience plutôt limitée dans ce domaine, mais ceux qui la choisiront ne le regretteront pas. L'action du levier fait penser à une BMW, dans le sens qu'il est un peu caoutchouteux, mais très précis. L'embrayage est aussi très agréable à utiliser, avec une action légère qu'il était facile de moduler, même en conduite urbaine dans la circulation torontoise. Étonnamment, les voitures à boîte manuelle disposent d'un frein de stationnement conventionnel, alors que celles dotées d'une transmission automatique ont un frein de stationnement actionné par une pédale.
