Cette impression s'est dissipée après quelques tours de roues. Le moteur est tout à fait adapté aux besoins du véhicule. Ses performances sont honnêtes avec le 0-100 km/h en 11.8 secondes et ses reprises sont plus que satisfaisantes grâce au couple généreux 248 lb/pi à 3250 tr/min. Comme tout véhicule du genre, le Montero n'est pas un exemple d'économie de carburant. Sa consommation, bien qu'élevée, demeure raisonnable avec une côte moyenne de 14.5 litres par tranche de 100 kilomètres. C'est tout de même mieux que les 17 ou 18 litres que peut ingérer un Dodge Durango.
Pour les amateurs de conduite hors-route, le Montero est un véhicule à la hauteur. Le commun des mortels conduira son véhicule en mode 2 roues motrices ou en mode traction intégrale à prise constante. Cependant, il est aussi possible de sélectionner les 4 roues motrices en mode " High " ou " Low " au moyen d'un levier placé sur la console centrale. Avec une garde au sol généreuse, un ensemble de plaques de protection qui assurent l'intégrité des pièces mécaniques sous le châssis et un système actif d'antipatinage et d'antidérapage, le Montero offre des aptitudes hors-route relevées. Malheureusement, les pneus d'origine, modèle Yokohama Geolander, sont mal adaptés à ce type de conduite et viennent ternir les qualités globales du véhicule en la matière. Pour ceux qui croient utiliser leur véhicule hors des sentiers battus relativement souvent, je recommande de vous procurer un ensemble de pneumatiques de meilleure qualité. Par contre, en utilisation urbaine, ces pneus offrent un confort et un silence de roulement remarquable.
Sachant que le Montero est un véhicule conçu d'abord et avant tout pour être utilisé sur toutes sortes de routes et de sentiers, je ne m'attendais pas à retrouver sur ce véhicule la conduite d'un BMW X5 ou d'un Acura MDX. Au volant d'un Montero on a le sentiment d'être le maître incontesté de la route tant sa présence est imposante. Ses deux ailes avant fortement bombées servent de guide pour orienter cette grosse brute entre les lignes peintes sur la chaussée. De plus, son confort est tout à fait remarquable et la quiétude à bord est drôlement appréciée. Cependant, même s'il offre un confort digne des rois, le Montero est sensible aux vents latéraux et possède une tenue de cap qu'on peut qualifier de médiocre. Sa direction peu précise vient augmenter l'instabilité du véhicule à haute vitesse. Il faut, en l'occurrence, corriger constamment la trajectoire de ce mastodonte. Après avoir parcouru plus de 2000 kilomètres à bord, je peux vous dire que c'est irritant. Et ça ne s'arrête pas là, car ce véhicule démontre un tel roulis en virage que les risques de capotage sont, sans doute, parmi les plus élevés de la catégorie. Vous n'aurez bien sûr aucun mal à adapter votre conduite en conséquence, mais imaginez seulement si vous deviez éviter un obstacle de toute urgence... Les conséquences pourraient être catastrophiques. Dans ce cas ci, le terme utilitaire-sport n'a jamais été aussi loin de la vérité, car le Montero est tout sauf sportif. En contrepartie, le véhicule s'avère très efficace en ce qui concerne la force de freinage. Équipé de quatre disques ventilés avec antiblocage et répartition électronique de force de freinage, cet utilitaire réagit promptement à la plupart des situations en ne plongeant que très légèrement du nez lors d'arrêts d'urgence.