Groupe motopropulseur |
| Photo - Antoine Joubert |
Trois motorisations sont disponibles chez Saleen, selon le modèle choisi. D'abord, la version 3V, développant 325 chevaux, propose une mécanique en tout point identique à celle de la Mustang GT, ne se distinguant essentiellement que par un filtre à air moins restrictif. À l'autre extrême se situe la version S281E, qui propose un bloc renforcé avec une multitude de modifications au niveau des bielles, des pistons, du vilebrequin et du système d'admission. Pour générer une puissance de 500 chevaux, le tout est accompagné d'un compresseur volumétrique maison. Notons au passage que cette dernière est la seule à bénéficier d'une boîte manuelle à six rapports.
 |
| Photo - Antoine Joubert |
La voiture mise à ma disposition se voulait quant à elle le milieu de gamme, soit la version SC (SuperCharged), de loin la plus répandue de toutes. Son moteur 4,6 litres, également accompagné d'un compresseur volumétrique, développe une puissance de 400 chevaux, ainsi qu'un couple de 420 lb-pi à 4000 tr/min. Bien sûr, les accélérations comme les reprises sont relevées, mais la différence de puissance entre une Mustang GT (300 chevaux) et ce modèle n'est pas aussi grande que ce à quoi on serait en droit de s'attendre. En fait, ce n'est qu'à des vitesses illégales que la différence se fait réellement sentir. Pour passer de 120 à 180 km/h, il n'y a que peu de modèles pouvant la suivre. Par contre, le 0-100 km/h est à peine plus rapide que celui d'une Mustang de série. Personnellement, je serais curieux de faire passer à la voiture le test du dynamomètre, car les 400 chevaux sont à mon avis discutables.
Comportement |
| Photo - Antoine Joubert |
Passer quelques heures au volant de cette bête vous assure une incontournable migraine. Non, ce n'est pas parce que le fait de conduire un tel bolide occasionne un niveau de stress trop élevé, mais bien parce que le système d'échappement est extrêmement bruyant. D'accord, il impressionne la galerie et émet une superbe sonorité en accélération, mais l'entendre gronder sur autoroute à 120 km/h, c'est vraiment désagréable. En contrepartie, quelques tours de roues suffisent pour faire comprendre au conducteur que cette voiture se veut beaucoup plus agile qu'une Mustang régulière. Les amortisseurs durs comme le roc et les imposantes barres stabilisatrices assurent des prises de virage beaucoup plus sportives, ainsi qu'une meilleure tenue de cap. Toutefois, il faut faire une croix sur l'aspect confort, car la voiture fait sentir aux occupants chaque imperfection de la route, à un degré que plusieurs ne croient même pas possible. Côté freinage, la Saleen se voit équipée de disques ventilés et perforés aux quatre roues, d'un diamètre de 14 pouces, sur lesquels loge un étrier à quatre pistons. Ces derniers, nécessaires à un freinage adéquat, sont cependant optionnels, au coût astronomique de 2669 $.
