Auto123.com - On vous guide du rêve à la route

Volkswagen Beetle Dune 2016 : essai routier

Volkswagen Beetle Dune 2016 | Photo : M.Lightstone et S.D'Amour
Le meilleur taux d'intérêt
Miranda Lightstone
De belles aspirations, mais…

Le monde de l’automobile est rempli de modèles qui nous jettent de la poudre aux yeux ou qui prétendent être autre chose que ce qu’ils sont en réalité. Pensons aux fausses prises d’air sur le capot ou encore aux ailerons arrière qui sont davantage une parure qu’un vrai outil aérodynamique. 

Je peux comprendre. Après tout, nous faisons la même chose en tant que consommateurs. Nous passons une bonne partie de notre vie à vouloir en mettre plein la vue et paraître meilleurs que nous le sommes vraiment. Nous croyons que l’image est plus importante que l’action. 

Alors, quand on m’a remis les clés de la nouvelle Volkswagen Beetle Dune 2016, je m’attendais à ce qu’elle cherche tout simplement à m’impressionner par son look et que le reste ne soit pas à la hauteur.

L’héritage Baja de la Beetle 
Volkswagen fait de son mieux pour nous rappeler le bon temps, le temps avant le scandale des émissions, quand tout était plus simple et plus heureux. Je pense notamment à l’époque où on modifiait des Beetle originales pour rouler sur la plage et dans le désert, souvent en enlevant leurs panneaux de carrosserie, en élargissant leur voie et en leur donnant plus de garde au sol pour affronter des terrains accidentés.

Eh bien, ce n’est pas le cas avec la Volkswagen Beetle Dune 2016. Certes, elle mesure environ 5 millimètres de plus en largeur que la Beetle ordinaire et s’éloigne du sol de 10 millimètres grâce à une suspension légèrement modifiée, mais c’est à peu près tout. 

Il s’agit d’une simple édition spéciale au même titre que les Beetle Denim, Fender et Classic, sans oublier bien sûr la #PinkBeetle

J’applaudis l’effort de Volkswagen, mais elle aurait pu en faire beaucoup plus. Par exemple, la Beetle Dune ne dispose pas de la transmission intégrale 4MOTION et ne se débrouille donc pas très bien en dehors de la route, contrairement à un authentique dune buggy. Se contentant d’une traction avant et de plaques de protection en dessous que je ne voudrais pas du tout mettre à l’épreuve, elle ne s’avère pas à la hauteur de son nom.

Un vrai bon moteur
Au-delà de ses fausses prétentions tout-terrain, la Volkswagen Beetle Dune 2016 démontre de bien belles qualités et procure beaucoup de plaisir sur la route. Munie d’un 4-cylindres turbocompressé de 1,8 litre qui développe 170 chevaux et 184 livres-pied de couple, elle ne manque pas de fougue. 

La seule boîte de vitesses disponible est une automatique à 6 rapports (malheureusement, pas la version DSG à double embrayage). En mode sport, la voiture fait preuve de caractère et exécute bien ce qu’on lui demande au moment d’embarquer sur l’autoroute ou d’attaquer une courbe rapidement, par exemple. D’un autre côté, en mode normal, elle peine à trouver le bon rapport quand on accélère à fond. La même chose se produit lorsqu’on relâche la pédale et qu’on l’enfonce à nouveau tout de suite après.

Quant à la pédale de frein, elle requiert une solide pression pour que les étriers mordent. Ce n’est pas si dérangeant, mais la différence est frappante quand on compare avec une autre Beetle.

Souriez!
Chose certaine, la Volkswagen Beetle Dune 2016 fait sourire et obtient des compliments partout où elle passe. C’est peut-être en raison de sa peinture Jaune tempête de sable, de son aileron arrière exagéré ou de son lettrage « DUNE » sur les flancs, mais la mienne attirait vraiment beaucoup l’attention. Par ailleurs, quand le temps est gris ou pluvieux, la Beetle Dune est comme un rayon de soleil.

Le jaune colore aussi les insertions sur le tableau de bord et les portières, les coutures sur le volant, le pommeau du levier de vitesses et le frein à main (hourra, un frein à main!) de même que les piqures des sièges. Au début, je trouvais le décor un peu tape-à-l’œil, mais je me s’y suis habituée après quelques jours. 

Mon jeune garçon de 4 ans a adoré la Beetle Dune, soit dit en passant. Il a surtout préféré la couleur du gros aileron et l’excellent système audio Fender qui jouait ses chansons favorites. 

Étant donné qu’il s’agit d’une édition spéciale, le processus de configuration est assez limité. Les 3 couleurs offertes sont Blanc pur, Noir perle et Jaune tempête de sable, tandis que les seules roues au programme mesurent 18 pouces. Si vous croyez que la voiture arrive tout équipée, détrompez-vous : il reste un ensemble technologique (1 570 $) à ajouter, comprenant la chaîne audio Fender, un système de surveillance des angles morts, un GPS et un écran tactile de 8,3 pouces, ce qui fait grimper le prix à un peu plus de 28 000 $.

En comparaison, une Beetle Comfortline ordinaire dotée du même groupe motopropulseur et du même ensemble technologique coûte environ 1 000 $ de moins.

En vaut-elle la peine?
Vue de cette façon, la Volkswagen Beetle Dune 2016 vaut selon moi le petit supplément qu’exige son allure distinctive. Elle n’est peut-être pas très compétente en dehors de la route, mais qui suis-je pour l’empêcher de rêver à des balades sur la plage et à des courses dans le désert?  

Photos de la Volkswagen Beetle Dune 2016
Volkswagen Beetle Dune 2016 | Photo : Volkswagen
Miranda Lightstone
Miranda Lightstone
Expert automobile
None