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Volvo XC60 T8 2018 : ajoutez-le à votre liste!

Volvo XC60 T8 2018 | Photo : D.Heyman
Le meilleur taux d'intérêt
Dan Heyman
Vous devez absolument l’essayer si vous songez à un multisegment de luxe

Il n’y a pas si longtemps, Volvo était réputée pour ses voitures conservatrices qui mettaient d’abord l’accent sur la sécurité, ensuite la traction intégrale et loin derrière le style. Oui, on les reconnaissait facilement par leur look, mais ça ne faisait pas d’elles des beautés pour autant. 

Maintenant, c’est de l’histoire ancienne. Tout a commencé avec le lancement du nouveau XC90 à la fin de 2014, puis de la S90 environ 2 ans plus tard, sans oublier les V90 et V90 Cross Country quelque temps après. Les modèles Volvo d’aujourd’hui font de l’excellent travail et ils ont même très fière allure. 

Entièrement redessiné, le multisegment compact Volvo XC60 2018 de seconde génération ne fait pas exception.

Le marteau de Thor et bien plus…
C’est comme ça que Volvo décrit la forme des feux de jour à DEL sur ses nouveaux véhicules et l’effet est superbe. Dès qu’on les voit sur la route, on sait qu’on a affaire à une Volvo. En même temps, une partie de nous reste subjuguée: « C’est une Volvo, ça?!? Wow! » Bref, fini l’époque où on adoptait une Volvo pour sa sécurité et sa fiabilité, mais pas pour bien paraître en allant à un bal. À présent, c’est Volvo qui ouvre le bal… et on peut se compter chanceux d’y être invités. 

En plus de ces feux distinctifs, le nouveau XC60 arbore de magnifiques jantes dont le diamètre varie de 20 à 22 (!) pouces. Il propose aussi une version R-Design (en bleu sur les photos) qui a davantage l’air d’une familiale sport que d’un multisegment grâce à sa posture parfaite et à sa finition extérieure unique (boîtiers de rétroviseurs contrastants, roues exclusives, calandre différente, etc.), tandis que son habitacle résolument luxueux n’a rien à envier aux concurrents allemands et japonais qui dominent la catégorie, sans oublier l’étoile américaine qu’est le Cadillac XT5. 

Le XC60 T8 en blanc que vous voyez ici paraît un peu plus classique malgré son prix de 69 550 $ (les versions inférieures T5 Momentum et T6 débutent respectivement à 45 900 $ et 52 200 $). Il revêt un écusson « Inscription », ses boîtiers de rétroviseurs sont de la même couleur que la carrosserie, ses jantes ont un style un peu moins racé et son intérieur est disponible en plusieurs finis — pas juste gris foncé comme dans la version R-Design.

Tout pour se la couler douce
Personnellement, je préfère le revêtement ambre de mon modèle d’essai. Il n’exige aucun supplément à l’achat et donne un cachet typiquement suédois moderne au Volvo XC60 2018. Et comment passer sous silence le sélecteur de vitesses en cristal Orrefors? Il est ravissant! 

Comme on pouvait s’y attendre, les sièges fournissent un excellent confort et soutien, mis à part cet espace notable entre l’assise et la partie extensible pour les cuisses. C’est le cas dans les Volvo depuis l’arrivée du nouveau XC90 et rien n’a changé. En version Inscription, les sièges avant sont chauffants et ventilés (le volant et la banquette arrière peuvent aussi nous réchauffer) et il y a même une fonction de massage en option pour ceux qui désirent la totale. Durant le lancement médiatique en banlieue de Denver, il faisait chaud et j’étais bien content de pouvoir me faire ventiler le postérieur (le système est bien fait, car on n’a pas cette sensation désagréable d’un jet d’air froid sous les fesses). 

À la fine pointe de la technologie
Le Volvo XC60 2018 se veut également un bijou de technologie au niveau de l’infodivertissement et des aides à la conduite. Dans le premier cas, un écran tactile de 9 pouces est inclus de série sur toutes les versions et donne accès à pas mal toutes les fonctions et tous les réglages du véhicule. Il est grand, il répond bien et son design est très réussi, même s’il faut un certain temps pour s’habituer à son utilisation. Le problème, c’est qu’il y a des menus très chargés et qui demandent trop d’attention en conduisant, par exemple ceux de plusieurs systèmes de sécurité comme l’avertisseur de sortie de voie et l’affichage tête haute. Venant de Volvo, c’est un peu bizarre.

J’imagine que c’est pour cette raison que la compagnie propose avec le XC60 2018 la technologie Pilot Assist, qui rassemble toutes les aides électroniques les plus importantes dans une seule suite. Il faut d’abord comprendre comment l’activer (les boutons sur le volant n’ont que des icônes, pas de mots), mais une fois le tout maîtrisé, on profite d’une conduite quasiment autonome. L’assistance au maintien dans la voie avec aide à la direction, le régulateur de vitesse adaptatif, l’atténuation de sortie de voie avec freinage assisté et autres nous prouvent qu’au-delà du design sexy, Volvo n’a pas oublié que la sécurité demeure sa priorité. 

Ça marche vraiment bien dans l’ensemble. Hormis un volant un peu trop actif lors de l’intervention du système d’assistance au maintien dans la voie, tout est transparent et efficace, de sorte que j’ai rarement eu besoin d’accéder aux menus compliqués en question (les systèmes sont actifs entre 50 et 100 km/h).

Hybride rechargeable, c’est encore mieux
Si vous êtes familier avec Volvo, vous savez que « T8 » désigne un modèle hybride rechargeable. C’est aussi le summum de la puissance, dans ce cas-ci 400 chevaux et 472 livres-pied de couple, gracieuseté d’un 4-cylindres turbocompressé à l’avant et d’un moteur électrique à l’arrière. Quoi? Un système hybride pour livrer un max de puissance? D’autres marques de luxe le font, après tout; la Panamera Turbo S E-Hybrid est une hybride rechargeable et le 2e modèle le plus puissant de Porsche.

Il faut aussi mentionner que le XC60 T8 pèse près de 1 000 kilos de moins que le XC90 T8, pourtant de puissance égale, alors vous pouvez imaginer ce que ça donne à l’accélération. En fait, je vais vous le dire : les départs ne sont pas aussi explosifs qu’on l’aurait cru en voyant ces chiffres, mais une fois que tout s’active et travaille à l’unisson, ça déménage!

Pour les plus sages, il est possible de rouler en mode 100 % électrique. Volvo n’a toutefois pas encore confirmé la distance théorique maximale qu’on peut franchir avec une pleine charge sans brûler une goutte d’essence. On nous parle d’une trentaine de kilomètres, soit une autonomie électrique équivalente à celle du XC90 T8. À propos, il n’y a pas de différentiel arrière; le moteur électrique entraîne les roues arrière (et le moteur à combustion, les roues avant), ce qui donne un vrai rouage intégral. Selon la compagnie, cette configuration n’affecte aucunement les performances du véhicule.

Au-delà de sa vitesse, le Volvo XC60 T8 2018 impressionne par sa douceur et sa tranquillité. Évidemment, le mode électrique permet de réduire considérablement les décibels, mais les ingénieurs ont quand même déployé beaucoup d’efforts pour rendre la conduite aussi silencieuse et relaxante que possible. Le bruit provenant de la route demeure minime, même avec les gros pneus de 21 pouces que nous avions, et le vent se fait peu entendre grâce à la silhouette aérodynamique du XC60 et à l’insonorisation bien pensée. Mon partenaire d’essai et moi avons souvent été surpris de voir à quel point il était facile de maintenir une conversation sur l’autoroute.

Ceci nous a permis d’apprécier encore plus la fantastique chaîne audio Bowers & Wilkins en option (3 250 $). Il y a 3 modes, dont un qui nous donne carrément l’impression d’être assis dans la salle de concert de Göteborg, en Suède. On a beau monter le volume au max, aucune distorsion ne parvient à nos oreilles. Par contre, voir les rétroviseurs latéraux vibrer sous l’effet des basses prononcées m’a un peu laissé perplexe. 

Pour le reste, conduire le Volvo XC60 2018 est d’un confort divin, surtout quand on peut compter sur la suspension pneumatique optionnelle. Ce système complète bien les leviers triangulaires à l’avant et les bras multiples à l’arrière, procurant un roulement aussi doux et fluide que la forme du véhicule. Les mouvements de la carrosserie sont joliment neutralisés, tant à l’accélération que lors d’un freinage brusque ou d’un virage sec, si bien que les sièges aux appuis latéraux renforcés du modèle R-Design m’apparaissent quasiment superflus. En outre, les pneus n’ont jamais crissé durant notre essai, même dans les sections les plus sinueuses des Rocheuses du Colorado. Bref, en plus d’avoir le profil d’une familiale sport (un genre qui a fait la réputation de Volvo, rappelons-le), le nouveau XC60 se conduit comme tel.

Un multisegment qui déborde de talents
Ce que j’aime beaucoup du Volvo XC60 2018 et de ses compagnons d’écurie, c’est qu’ils ont non seulement le style d’une grande routière de luxe, mais aussi les gènes, à commencer par un châssis bien conçu et des systèmes de sécurité à la fine pointe. 

Voilà qui est important pour Volvo. Le XC60 est de loin son véhicule le plus vendu au Canada, alors cette refonte se devait d’être à point. En poussant trop la note, la compagnie risquerait de déplaire aux fidèles qui aimaient le style conservateur de l’ancien modèle; à l’inverse, un manque d’audace donnerait l’avantage à des marques comme Lexus et Audi avec leurs grosses calandres agressives. Heureusement, Volvo a trouvé la bonne formule. Des succès comme celui-là, on en veut d’autres! 

 

Photos :D.Heyman
Photos de la Volvo XC60 T8 2018
Dan Heyman
Dan Heyman
Expert automobile
  • Plus de 12 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 70 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 150 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque