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Essai: Porsche 911 Carrera 2006

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Le meilleur taux d'intérêt
Amyot Bachand
Des bêtes de route et de piste

Petit historique
Les premières Carrera ont vu le jour en 1955 dans la robe des Speedster. Porsche avait choisi de baptiser ces versions plus sportives en souvenir
911 Carrera RS 2.7 Coupé 1973 (Photo: Porsche)
des succès obtenus lors des courses Carrera Panamerica. Elle a produit les Carrera jusqu'en 1966. Puis la firme a repris le nom en 1973 en confiant cet acronyme à une 911S allégée. On devait produire cette Carrera en 500 exemplaires; finalement on en a fait plus de 1000, ce qui a permis de classer la voiture dans la classe GT3. Au fil des ans, Porsche a toujours maintenu cette appellation pour ses coupés 911 à caractère plus sportif. Puis, en 1989, la Carrera 4 a jailli des usines de Porsche. De l'avis de plusieurs connaisseurs de la marque, elle représente l'ultime Porsche de route, apte à rouler pendant les 4 saisons et sur toutes les surfaces.

Carrera ou puissance
Au tout début, les Porsche 911 étaient caractérielles avec leur mécanique tout à l'arrière. Ce poids rendait leur conduite délicate, car elle souffrait
928 GTS 1992 (Photo: Porsche)
d'un survirage sans précédent quand on les poussait. Les ingénieurs de Porsche se sont pourtant entêtés car ils tenaient à rester fidèles au concept d'origine. Ils ont bien tenté de produire des modèles à moteur avant comme les 944 et les 928, mais la clientèle a refusé de les adopter. Ils ont donc mis des années à perfectionner cette 911 jusqu'à en faire une machine extrêmement compétitive. C'est tout un exploit si l'on regarde l'architecture des voitures sport modernes. Car, comme me le citait Alain Raymond, mon collègue, la 911 demeure un anachronisme, car elle a plus de 30 ans et propose encore un moteur à l'arrière. Il s'agit maintenant d'une bête apprivoisée, domestiquée à ses heures, mais à mon avis encore très féroce en version Carrera.

Fidélisation
356/2 Gmünd Cabrio 1948 (Photo: Porsche)
Je ne sais pas si Ferdinand et Ferry Porsche seraient satisfaits aujourd'hui de leur bébé. Toutefois, si l'on se fie au succès de la coccinelle et de son style particulier, ils seraient sans doute fiers de la ressemblance de la 911 avec les premiers coupés de la marque. Les stylistes de Porsche ont réussi à rester extrêmement fidèles aux lignes d'origine de la 356 et de la 911, et ce, depuis plus de 30 ans. Mais ils se sont surpassés d'une évolution à l'autre. Les Carrera S demeurent des Porsche, et tous les reconnaissent au premier coup d'oeil.

Nos deux Carrera S
Si la S revêtait la traditionnelle robe argentée, la 4S, elle, profitait d'une teinte qui lui sied à merveille, le rouge Carmine, très près du bourgogne.
Carrera S (Photo: Philippe Champoux)
Les deux grandes portières s'ouvrent pour accueillir les passagers dans un habitacle riche de ses cuirs de qualité, mais obligent, par contre, le conducteur à trouver un espace généreux pour se garer. Comme ces voitures sont très basses, il faut s'asseoir puis se tourner vers l'intérieur pour y pénétrer élégamment. Si le dégradé de gris convenait à la S4, mes passagers ont toutefois préféré les teintes de cuir naturel de la S, ses divers tons et sa prestance. On y remarque davantage l'excellente finition, les coutures doubles jusque sur le recouvrement du coussin de sécurité gonflable, notamment. Les baquets avant épousent les formes du corps grâce aux nombreux réglages de l'assise et du dossier. Par contre, comme ces cuirs bruns de la S ne respiraient pas suffisamment, il fallait sans cesse climatiser, petit problème que ne présente pas la 4S avec ses cuirs perforés.
Amyot Bachand
Amyot Bachand
Expert automobile
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