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Volkswagen Tiguan Trendline 2009 : essai routier

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Charles Renny
En regardant le Tiguan pour la première fois, on pense au poème Les aveugles et l’éléphant de John Godfrey Saxe, où six aveugles d’Indostan tentent de décrire un éléphant. Chacun ne pouvait tâter qu’un membre de l’éléphant; ils avaient ainsi une opinion très différente de ce qu’était cette bête, ce qui a semé une grande controverse parmi eux.

Le Tiguan est un peu comme ça : chaque combinaison altère la nature du véhicule. Il se décline en trois degrés de finition : Trendline, Comfortline et Highline, à la base plutôt semblables. On doit ensuite choisir entre une boîte à six vitesses manuelle ou automatique avec Tiptronic. Ensuite, on doit décider si on veut le système 4MOTION de Volkswagen, l’équivalent d’une transmission intégrale. Enfin, il y a la configuration de l’habitacle et les groupes d’options.

En tant qu’utilitaire, le Tiguan est plein de surprises.

Le rapport avec l’éléphant, c’est que lorsqu’on change un attribut important comme la boîte de vitesses ou qu’on ajoute le système 4MOTION, la nature du Tiguan change considérablement. J’ai eu l’occasion de conduire brièvement les autres versions, et comme je suis un sensible, je trouve que certaines commodités qui accompagnent cet « éléphant » peuvent rendre la vie plutôt douillette.

Mais retournons à la réalité de mon Trendline! La boîte automatique de ce modèle à traction fonctionnait très bien. Elle effectuait chaque passage à temps, nettement et fermement, mais sans brusquerie. Elle comporte une fonction de rétrogradation forcée partielle qui aide à rester sur la plage de puissance lorsqu’on circule en ville. En plus, si on veut on peut changer de rapport manuellement lorsque les belles courbes de la route s’ouvrant à l’avant réveillent le pilote en nous.

Le Tiguan semble marier le côté pratique (et la forme) d’une Golf à la taille d’une Jetta. Lorsqu’on ajoute la possibilité du système 4MOTION en option, le Tiguan prend solidement sa place dans la catégorie des utilitaires. Ironiquement, on ne songerait jamais à la qualifier d’utilitaire, car tout y est réussi, même la tenue de route.

Volkswagen a utilisé des jambes MacPherson avec triangle de suspension inférieur à l’avant et une configuration à quatre bras avec ressorts hélicoïdaux et amortisseurs à gaz à l’arrière. Cet agencement ne permet pas une tenue de route digne d’une voiture de course, mais il assure cependant une expérience bien maîtrisée où l’on avale les courbes sans avoir l’impression qu’on va se faire éjecter de son siège tellement le roulis est intense. De plus, les pneus vous avertiront bien avant que le nez commence à déraper dans les fortes courbes.

Et lorsqu’on embraye pour aller à l’épicerie, le Tiguan est prêt aussi. L’accélération à coups légers de pédale vous propulsera doucement et vous permettra de changer de voie sans faire sourciller.

Volkswagen a utilisé une configuration à quatre bras avec ressorts hélicoïdaux et amortisseurs à gaz à l’arrière.
Charles Renny
Charles Renny
Expert automobile
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