Nous n'avions eu droit jusqu'ici qu'à une simple image où le populaire VUS se laissait voir de profil, recouvert d'une toile. Il s'est enfin dévoilé au Salon de New York et tel que nous indiquait la photo que Toyota avait partagée la semaine dernière, son allure est nettement plus robuste.
Et nettement plus réussie, aussi, même si le style, ça demeure toujours une question de goûts.
Cela n'annonce rien de bien intéressant pour la concurrence. L'an dernier, hormis les trois camionnettes des grands constructeurs américains, le RAV4, pourtant vieillissant, a été le véhicule le plus vendu aux États-Unis. Et voilà qu'il se renouvelle et se présente meilleur que jamais.
Esthétiquement, on remarque une séparation majeure avec le modèle remplacé. La grille emprunte un style plus arrimé à celui des autres camions de la compagnie alors que les phares et les feux, tous deux aux D.E.L., adoptent un style tranchant qui ne laisse pas indifférent. Les arches de roues, à la coupe octogonale, confèrent également une allure plus robuste au produit.
Si les changements sont majeurs à l'extérieur, ils le sont tout autant au niveau de la structure. Le RAV4 passe à son tour à la plateforme TNGA (Toyota New Global Architecture) qui a littéralement transformé les véhicules qu'elle sert jusqu'ici, notamment la Prius et la Camry. Il est à noter que le nouveau venu emprunte désormais les assises de cette dernière. Celle-ci fait que 1,2 pouce (environ 2 cm) est ajouté à l'empattement, que la voie est plus large et que la garde au sol gagne quelques pouces. Malgré tout, parce que les roues ont été déplacées aux extrémités, le RAV4 perd 2,6 pouces (6 cm) en longueur. Des jantes de 19 pouces peuvent aussi être greffées à ce châssis.
Bref, la transformation est totale.
Mécaniquement, c'est le nouveau 4-cylindres de 2,5 litres Dynamic Force qui vient remplacer l'ancien. Aucun chiffre n'a été avancé quant à ses prestations, mais il produit 203 chevaux à bord de la Camry et offre un couple potentiel de 184 livres-pieds.
La traction intégrale sera bien sûr livrable et sur les versions Limited et Adventure, elle s'accompagnera d'un vecteur de couple et d’un système de déconnexion de l'arbre de transmission. Cette dernière fonction fait que lorsque la situation l'exige ou n'est pas nécessaire, la puissance cesse d'être transférée aux roues arrière. Il en résulte un rendement plus efficace en matière d'économie d'essence. Quant au vecteur de couple, il permet d'envoyer 50 % de la puissance à l'arrière et aussi de la répartir à la roue qui en a le plus besoin lors de situations plus corsées.
Différents modes de conduite donnent la chance au pilote d'ajuster le comportement du véhicule selon les conditions routières. Un écran de sept pouces (ou 8 pouces avec la navigation et la radio satellite en option) sert le système d'info divertissement qui reçoit l'application Entune 3.0 avec Apple CarPlay, mais pas Android Auto (en raison d'un conflit persistant avec Google). La connectivité sans fil est aussi de la partie.
La RAV4 profite également de la dernière version du groupe de sécurité Toyota Safety Sens qui compte maintenant sur le freinage d'urgence automatique avec détection des piétons (y compris la nuit grâce à une caméra thermique), un système de détection des cyclistes le jour, de même que l'aide au maintien de voie.
Au total, neuf variantes du modèle seront à l’index. La commercialisation est prévue pour l'automne. La proposition hybride suivra au début de 2019, aux dires de Toyota. Les prix n'ont pas encore été annoncés, mais on s'attend à une offre similaire de ce côté.