Audi TT 3,2 2004

La prise contact avec la voiture a été facile, l'habitacle est similaire aux autres TT. En tournant la clé, on sent un petit ronronnement plutôt agréable qui émane du V6. La boîte séquentielle Direct Shift Gearbox ou DSG est la plus belle trouvaille de cette TT. Grâce à ses deux embrayages, cette transmission anticipe le prochain changement de vitesse alors qu'un rapport est déjà engagé, avec comme résultat une accélération continue et efficace, un changement de vitesse qui se fait en 0,2 seconde. Le conducteur peut préférer laisser la transmission en mode automatique, spécialement pour la conduite en ville. Mais en attaquant l'autoroute A8, c'est avec l'aide des palettes situées derrière le volant que nous avons découvert la vraie nature du véhicule. Cette boîte six vitesses est d'une rapidité étonnante, en moins de deux nous étions déjà à 160 km/h sur l'autoroute. Au moment de ralentir derrière une Porsche 911 C4 décapotable (rouge), le conducteur de cette dernière décide de remettre les gaz. Comment refuser un tel défi ?. C'est ainsi que l'autoroute, l'espace de dix minutes est devenue sans limites de vitesse. Nous attaquions les grandes courbes à plus 200 km/h avec un aplomb surprenant, sans parler des pointes à plus de 225 km/h. Au moment de quitter l'autoroute pour les routes de montagnes, un clin d'oeil et un sourire au conducteur de Porsche un peu surpris de s'être fait tenir tête par une TT, mais visiblement heureux de l'expérience. En attaquant les cols, notre ardeur s'est un peu refroidie en raison de la forte circulation. Après avoir roulé tranquille pendant 20 minutes, nous avons trouvé quelques kilomètres de routes assez dégagées pour se donner quelques frissons. La combinaison de format de voiture idéale, suspension ferme, freins surdimensionnés, boîte séquentielle additionnée de la transmission "Quattro" procure une ivresse au volant que l'on ne voit pas souvent. Ajoutez à cela un système de freinage dérivé de celui de la Audi RS4 et vous obtenez une tenue de route phénoménale. Un seul petit reproche, la visibilité est toujours aussi mauvaise, le pilier très épais gêne la vue sur les routes sinueuses où vous devez continuellement tourner la tête et le pilier B augmente l'angle mort du rétroviseur, un point à retravailler chez Audi. Mais ce ne sont là que de bien petites remarques qui n'assombrissent que très peu l'immense plaisir de conduire.