Le passé, garant de l'avenir
Pour bien comprendre les raisons qui me poussent à croire que les fabricants d'automobiles sont en mesure d'atteindre la cible mentionnée par le Sénat américain, faisons un peu d'histoire et regardons comment tout cela se passait au milieu de la décennie. En 1960, on comptait pas moins de 74 millions de voitures aux États-Unis. En 2002, on en comptait quelque 235 millions. En 1960, la consommation moyenne des voitures atteignait 27 litres aux 100 kilomètres. En 2002, cette même consommation avait baissé à 17 litres aux 100 kilomètres. Une diminution de 37 % en quarante deux ans. Pire encore ! Depuis 2002, nous sommes passés de 17 litres aux 100 kilomètres à 8,55. Cette baisse spectaculaire de la consommation au cours des cinq dernières années se chiffre à pas moins de 50 %; et si l'on compare avec 1960, la baisse est encore plus radicale : 68 %. Si les fabricants peuvent arriver à des économies aussi impressionnantes en cinq ans à peine, pourquoi ne pourraient-ils pas gérer une réduction de la consommation de 40 % au cours des 13 prochaines années ?
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A-t-on vraiment le choix ?
La planète est dans un état lamentable. Il y a déjà des décennies qu'on en parle. On cherche des solutions du côté de la technologie, mais, pour le moment, si ce n'est de la Chevrolet Volt, il y a bien loin de la coupe aux lèvres. En attendant de trouver la solution miracle, le remède se trouve du côté de la législation. Comme le nombre de véhicules de passagers augmente à un rythme exponentiel, et la Chine nous y aidera sans doute au cours des prochaines années, il faut absolument ralentir la consommation de carburant des véhicules de passagers. Et c'est en imposant des normes strictes aux fabricants qu'on y arrivera, du moins à moyen terme. Personnellement, 6,7 litres aux 100 kilomètres en 2020, ça me semble bien raisonnable.
Et les combustibles alternatifs ?
Le Sénat a manifesté d'autres exigences pour les 13 prochaines années. De fait, on voudrait que les Américains se dirigent lentement mais sûrement vers les combustibles de remplacement comme l'éthanol, l'hydrogène, le diesel et le biodiesel. D'ici 2022, les Américains devront consommer quelque 136 milliards de litres de combustibles renouvelables. Il va de soi qu'on devra également réglementer dans l'industrie du pétrole. Et pourquoi pas ? Nous sommes rendus là !
La facture au consommateur
Il est certain que les fabricants investiront des sommes colossales dans la recherche et le développement au cours de ces treize années. Il va de soi également que les consommateurs en feront les frais d'une façon ou d'une autre. Mais bon, si l'on met un baume sur les plaies de la planète, et si nous réalisons des économies de carburant intéressantes, peut-être y trouverons-nous notre compte après tout ! Alors, nous devons nous préparer à voir de grandes choses dans l'industrie de l'automobile au cours des années qui viennent. Les grands fabricants ont la technologie, l'expertise et les budgets pour nous surprendre. Et ils nous étonneront, j'en suis certain !
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