Parlons stratégie !
D'un côté, GM et Fiat peuvent se frotter les mains. Ne payer que 400 millions pour récupérer les actifs de son choix, c'est effectivement une très bonne affaire (on parlait de 5 milliards pour la reprise complète de Daewoo par Ford). De plus, GM seule restant actionnaire à moins de 50 %, la corporation n'aura pas à consolider Daewoo dans ses comptes.
D'un autre côté, on peut se poser des questions sur les conséquences de la politique d'acquisition de GM. En prenant des parts importantes dans plusieurs constructeurs asiatiques et chez Fiat tout en supprimant Oldsmobile, la compagnie se trouve face à un énorme casse-tête financier, commercial et industriel. Plusieurs marques font doublons, et il est bien certain qu'une réorganisation majeure sera entreprise. Dès lors, l'avenir de Daewoo n'est pas encore tout rose. Même si Rudolph Schlais, président de GM Asia Pacific, déclare "Nous voyons Daewoo comme une entreprise très importante, pas seulement en Asie, mais dans notre stratégie globale". De son côté, John Casea, analyste automobile chez Merrill Lynch, met un bémol "Daewoo devrait pouvoir aider GM à développer de petites voitures, mais elle n'a que très peu de valeur en Amérique du Nord. GM y a déjà trop de marques et Daewoo a une trop faible présence sur le marché."