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F1: Petit guide du Grand Prix de Monaco

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Khatir Soltani
Qu’on l’adore ou qu’on le déteste, le Grand Prix de Monaco demeure, depuis 71 ans, l’épreuve phare de la saison de Formule 1.

Les vedettes, starlettes et paillettes prennent place sur de luxueux yachts et dans des somptueux appartements tout autour de ce tracé urbain de 3,3 km.

Si ce tracé sinueux et bosselé génère souvent des processions, il arrive que la météo ou des conditions particulières modifient grandement l’issue de la course.

Ainsi, Auto123.com a fouillé dans les archives pour vous présenter les 5 courses les plus folles tenues dans la petite Principauté au cours des trois dernières décennies.

1
1992: Senna gagne pour une quatrième fois consécutive

Après sa mésaventure de 1988, Ayrton Senna a dominé le Grand Prix de Monaco entre 1989 et 1993, y récoltant cinq gains consécutifs. De toutes ses victoires, celle décrochée en 1992 demeure la plus remarquable. Au volant d’une McLaren-Honda assez moyenne, Senna hérite de la tête au 70e tour après que le meneur, Nigel Mansell, ait dû s’arrêter pour y faire fixer un écrou de roue arrière. Revenu en piste, Mansell remonte à la vitesse grand V, refermant l’écart entre lui et Senna de 5,2 à 1,9 seconde en seulement deux tours ! Mais Senna est rusé et parvient à conserver Mansell derrière lui jusqu’à l’arrivée, terminant juste 0,215 seconde devant. Après la course, le Brésilien admet qu’il conduit « comme sur la glace », ayant parcouru les 78 tours sur le même train de pneus.

2
1988: Senna aperçoit Dieu et tape le rail de sécurité

La saison 1988 fut marquée par une domination sans partage de McLaren qui a récolté cette saison 15 des 16 courses et a vu Ayrton Senna remporter sa première couronne mondiale. Mais ce fut aussi la saison marquée par l’accident de Senna à Monaco alors qu’il menait facilement la course. Senna a récolté la pôle devant son coéquipier, Alain Prost, par 1,4 seconde. Après la séance, Senna a déclaré « j’ai soudainement réalisé que je ne pilotais plus consciemment la voiture. Je pilotais par instinct. J’étais bien loin d’un état de conscience ». Après 67 tours de course, Senna mène par 40 secondes sur Prost. Avec 12 tours à faire, il encastre sa McLaren dans le rail situé juste à l’entrée du tunnel. En furie contre lui-même, Senna se réfugie dans son appartement monégasque sans parler à personne.

F1 McLaren-Honda Ayrton Senna
Ayrton Senna, McLaren-Honda. (Photo: WRi2)

3
1982: Patrese émerge du chaos

Dans cette course relativement tranquille, avec quatre tours à faire, Alain Prost se dirige vers la victoire au volant de sa Renault turbo. Toutefois, il tombe une bruine fine du Monaco. À la sortie de la chicane du port, la Renault effectue un tête-à-queue et percute le rail. Riccardo Patrese hérite de la tête dans sa Brabham-Ford, mais il effectue aussi une pirouette à l’épingle du Lowe’s. Didier Pironi mène alors dans sa Ferrari, et il tombe en panne d’essence dans le tunnel. Andrea de Cesaris hérite de la première place, et subit aussi une panne de carburant. Au suivant. Derek Daly mène, mais la boîte de vitesses de sa Williams-Ford rend l’âme lorsqu’il amorce le dernier tour. C’est finalement Patrese qui passe la ligne en premier, ayant redémarré son moteur en profitant de la pente du virage.

4
2004: Trulli gagne la course qu’il ne devait pas gagner

Si vous demandez à Jarno Trulli quelle est sa course de F1 favorite, il répondra Monaco 2004. Il ajoutera aussi qu’il ne devait pas la gagner, car il voulait se séparer de son agent, Flavio Briatore, aussi patron de l’écurie Renault, et obtenir une hausse de salaire. Mais Trulli a tout oublié lors de cette course, ayant éclipsé son coéquipier, Fernando Alonso, lors des épreuves précédentes. Trulli décroche la pôle devant Ralf Schumacher et s’envole vers la victoire devant Jenson Button et Rubens Barrichello après que Michael Schumacher et Juan Pablo Montoya se soient accrochés dans le tunnel lors d’une neutralisation. Montoya, avec un tour de retard, a percuté l’arrière de la Ferrari de Schumacher qui chauffait ses freins.

F1 Renault Jarno Trulli
Jarno Trulli, Renault. (Photo: WRi2)

5
1996: Panis gagne pour Ligier


Comme Jarno Trulli, Olivier Panis a remporté sa seule course de F1 dans les rues de Monaco, en 1996. Panis a qualifié sa Ligier-Mugen en 14e position, à deux secondes de la pôle signée par Michael Schumacher. En début d’épreuve, il semblait bien que la victoire allait échouer à Damon Hill, Schumacher ou Jean Alesi. Mystérieusement, aucun des trois ne va parvenir à l’arrivée. Schumacher effectue un tête-à-queue lors du premier tour. Hill hérite de la tête, mais son moteur explose dans le tunnel. Alesi se retrouve en tête, mais la suspension de sa Benetton s’affaisse avec 15 tours à faire. Panis, qui a changé pour des pneus lisses au bon moment, se retrouve premier et décroche la première victoire pour Ligier après 15 ans d’attente.

F1 Ligier-Mugen Olivier Panis
Olivier Panis, Ligier-Mugen. (Photo: WRi2)


Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada