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F1 technique: Les exigences du circuit urbain de Singapour

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Khatir Soltani
D'après Renault Sport

Après deux circuits rapides où la vitesse de pointe était cruciale et la majorité du tour se déroulait à pleine charge, le Championnat du Monde FIA de Formule Un réduit le tempo dans les rues de Marina Bay lors du Grand Prix de Singapour avec une vitesse moyenne de seulement 168 km/h.

Les cartographies moteur sont donc conçues pour donner au pilote beaucoup d’appui et de motricité en entrant et en sortant des virages. L’utilisation des gaz d’échappements sera très importante pour maintenir un appui constant car ce tracé réclame de forts appuis.

Bruno Senna, Lotus Renault GP. (Photo: WRi2)
Bruno Senna, Lotus Renault GP. (Photo: WRi2)


Avec ses 23 virages, le circuit Marina Bay de Singapour est l’un des plus sinueux de la saison avec celui de Valence. Parmi ces virages, dix se prennent sur le deuxième voire le premier rapport, 7 sur le troisième et un seul sur le quatrième, ce qui signifie que le moteur tourne le plus souvent entre 8.000 et 13.000 tr/mn.

Les virages 3, 8, 13 et 14 sont particulièrement symboliques de ces bas régimes. Par conséquent, l'accent est mis sur la création de cartographies qui permettent au moteur d'être très souple en entrée comme en sortie de courbe.

Il n’y a que deux réelles longues lignes droites à Singapour, celle des stands puis celle entre les virages 5 et 7. Le septième rapport ne sera utilisé que trois fois par tour, ce qui signifie que le moteur n’aura que peu de temps pour «refroidir».


Les températures sont généralement plus basses la nuit que pendant la journée (entre 5 et 6 °C de moins), mais l'humidité relative varie très peu et peut être supérieure à 90%, même sans pluie.

À Singapour, 46% seulement du tour de piste se passe à pleine charge. L'année dernière, la plus grande vitesse enregistrée ne s’élevait qu’à 295 km/h, entre les virages 5 et 7. Le DRS devrait permettre d’atteindre 305 km/h cette année. La vitesse moyenne n’est cependant que de 168 km/h, par opposition aux 250 km/h de Monza. Par ailleurs, il y a 82 changements de vitesses par tour, au lieu de 52 seulement à Monaco et 44 à Monza.

Avec autant de virages, une faible vitesse et des appuis importants, la consommation de carburant au kilomètre est une des plus élevées de l'année. Trouver le juste équilibre d'une charge de carburant suffisante pour finir la course (en tenant compte du risque accru de l’intervention des voitures de sécurité et des aléas climatiques), sans pour autant tomber en panne sèche avant la fin de la course représente un énorme défi.

Mark Webber, Red Bull. (Photo: WRi2)
Mark Webber, Red Bull. (Photo: WRi2)


Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada