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Ford Thunderbird : histoire

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Khatir Soltani
En 50 ans, Ford a tenté à plusieurs reprises de raviver la glorieuse Thunderbird de première génération, mais chaque fois, le résultat faisait piètre figure.

Il y a un demi-siècle, cette sensationnelle voiture a amorcé l'ère moderne des automobiles de luxe destinées au grand public.
 
Arborant un look sportif et bénéficiant d'une généreuse dose de puissance, la belle Thunderbird préférait toutefois défiler paisiblement sur les boulevards et les autoroutes de l'Amérique du Nord que d'attaquer agressivement le moindre virage sur son chemin -- comme le faisaient des bolides européens plus exotiques.

La seule concurrente biplace de la Thunderbird 1955, la Chevrolet Corvette, avait été introduite sur le marché deux ans plus tôt. D'un look à couper le souffle, cette dernière misait sur une carrosserie en fibre de verre de faible qualité pour dissimuler un châssis de berline raccourci et un moteur à six cylindres en ligne dérivé d'un camion. L'intérieur était archi rudimentaire; on ne retrouvait aucune commodité moderne comme des vitres coulissantes. Et à 2900 $, cette Corvette coûtait 1000 $ de plus qu'une berline d'entrée de gamme de Chevrolet.


Pendant ce temps, Ford préparait un roadster décapotable très compétitif et à l'équipement plus complet, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur et sous le capot.

La Thunderbird offrait une foule de caractéristiques de série ou optionnelles, à commencer par un V8 de 292 po3 et 202 chevaux (dérivé de Mercury). Ford vantait l'accélération de 0 à 100 km/h en moins de 10 secondes et la vitesse de pointe de 180 km/h. Les acheteurs pouvaient choisir entre une boîte manuelle à trois vitesses avec surmultipliée et une transmission Ford-O-Matic (automatique) à trois vitesses.

La voiture collait autant à la route que la Corvette, mais sa suspension souple lui conférait la douceur de roulement d'une berline familiale.

Baptisée Thunderbird à la suite d'un concours entre les employés de la compagnie, cette grande Ford est sortie pour la première fois des chaînes de montage de Dearborn le 22 octobre 1954. À son lancement, les concessionnaires Ford en avait déjà pré-vendu plus de 4000 exemplaires. La production prévoyait 10 000 unités.

Malgré tout son style, son confort et son muscle, la Thunderbird se vendait à partir de 2750 $, soit en deçà du prix de la Corvette. Les propriétaires bénéficiaient en prime d'un coffre généreux, d'un compte-tours et d'un toit rigide amovible en fibre de verre. En option (70 $), une capote rétractable en tissu était offerte.

Au cours de sa première année sur le marché, la Thunderbird a enregistré plus de 16 000 ventes; la Corvette lui arrivait à la cheville avec ses 700 modèles écoulés.

Pour 1956, la Thunderbird a reçu quelques-uns des équipements de «sécurité» que Ford voulait intégrer à toute sa gamme, dont un tableau de bord coussiné côté passager, un volant concave et des ceintures optionnelles. On pouvait aussi commander un V8 de 312 po3 et 215 chevaux avec boîte manuelle (ou 225 chevaux avec la Ford-o-Matic). Le pneu de secours était monté sur le pare-chocs arrière (communément appelé «ensemble continental») afin de libérer de l'espace dans le coffre. À l'avant, des prises d'aération étaient intégrées aux ailes pour acheminer dans l'habitacle de l'air frais provenant de l'extérieur.
Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
Passionné d'automobile, il teste et compare des véhicules de différentes catégories avec l'œil du consommateur, garantissant des évaluations pertinentes et objectives.
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada