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Histoire: Ferrari 275 GTB/GTB4 1964-1968

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Khatir Soltani
La fusion du style et du muscle a rendu cette Ferrari l'une des plus magiques

Design sensuel, performance musclée et technologie avancée -- de quoi placer la barre haute pour les futurs modèles. Quand on regarde les Ferrari des années 1960, elles étaient compactes... et parfaites.

Dès le début, les voitures fabriquées par Enzo Ferrari étaient un prolongement du grand maître italien. Quelles aient été construites pour la piste ou pour la route, elles respectaient le principe selon lequel la vitesse et la beauté ne devraient jamais être séparées car, ensemble, ces deux éléments constituent l'âme d'une voiture. Cette fusion du style et du muscle a rendu le nom Ferrari plus célèbre et magique que jamais.


Contrairement à la méthode focus groups qu'emploient les manufacturiers d'aujourd'hui, Ferrari misait plutôt sur ses habiles artisans pour insuffler de la vie et du dynamisme dans ses projets. L'influence de l'extérieur était minime. Depuis les premiers temps, le studio de design Pinin Farina (épelé «Pininfarina» après 1961) était responsable de la grande majorité du travail de design. La compagnie de Scaglietti matérialisait ensuite les ébauches, un processus qui nécessitait d'innombrables heures pour tailler, former et plier -- à la main -- tous les panneaux en aluminium.

Pour la 275 GTB (Gran Tourismo Berlinetta), le travail concerté de Pininfarina et Scaglietti a été la clé. La voiture arborait le long capot et le court coffre propres à tous les bolides de route d'Enzo Ferrari. La ligne de toit basse et profilée de la 250 GT, devancière de la GTB, avait également été conservée. C'est d'ailleurs la 250 GT, produite sous diverses formes depuis 1954, qui a fait connaître Ferrari en tant que grand fabricant de voitures exotiques.

Ce sont toutefois les détails fraîchement appliqués à la 275 GTB qui ont retenu l'attention de tous. Il y avait la lunette arrière de type «fastback», le derrière élargi ainsi que les prises d'air en forme de nageoire de requin sur les côtés. Tous ces éléments ont été imités par la suite pour des voitures sport de moindre acabit, comme la Datsun 240Z et la Chevrolet Corvette.

Le produit final revêtait une allure audacieuse et frondeuse, contrairement aux Ferrari douces et mignonnes de la même époque, comme la 400 Superamerica et la 250 Lusso. Les amateurs de Ferrari ont donc accueilli à bras ouverts la GTB dans la prestigieuse famille italienne.


Malgré son look superbe, la 275 GTB avait des failles. L'espace intérieur était limité pour le conducteur et le passager, tandis que les petites vitres et le manque de visibilité arrière rendaient la voiture difficile à conduire en ville. Les sièges étaient par surcroît revêtus de vinyle (le cuir était optionnel). Puis il y avait le problème du volet du réservoir d'essence, positionné dans le coffre afin de ne pas perturber le design de la voiture (un volet extérieur a été rendu disponible ultérieurement).

Sous la carrosserie se cachait une suspension entièrement indépendante, des freins à disque aux quatre roues, une boîte manuelle à cinq rapports montée à l'arrière et entièrement synchronisée ainsi que six carburateurs Weber.
Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada