• Jeep admet avoir exagéré avec le prix et la façon de présenter certains de ses modèles.
L’année 2024 n’a pas été des plus reluisantes pour Jeep au chapitre des ventes. Nous le rapportions récemment, la marque a enregistré une décroissance pour la sixième année consécutive aux États-Unis.
Une des raisons qui explique cette réalité, c’est que le prix des modèles n’a cessé de croître au cours de cette période. À un moment donné, il y a une limite à ce que l’on peut exiger au consommateur.
Au Salon de l’auto de Détroit, la compagnie a reconnu avoir exagéré avec le prix de ses modèles. En entrevue avec le site Motor1, Bob Broderdorf, le grand patron de Jeep pour l’Amérique du Nord a entre autres mentionné qu’avec le Wagoneer, la compagnie avait été « trop loin. »
Le Wagoneer le moins dispendieux est proposé à un prix de 64 945 $ US aux États-Unis. Chez nous, le prix de la version de base est présentement à 88 659 $, incluant un rabais de près de 10 000 $. Avec le Grand Wagoneer, la facture est à plus de 90 000 $ US chez nos voisins, alors qu’elle est de 116 637 $ au Canada, incluant un rabais de 12 651 $ (les informations sur le site de Jeep Canada concernent des modèles de 2024).
C’est complètement déconnecté. D’ailleurs, est-ce que vous voyez ces modèles en grand nombre sur les routes ? Poser la question, c’est y répondre.

Selon Bob Broderdord, la ligne est mince entre une bonne offre et une autre qui va trop loin. « Pour créer une demande sur le marché, il faut un véhicule de moins que ce que veut le marché. Pas 1000 de moins ni 1000 de plus. C’est donc une question d’équilibre et de petits détails. Certaines de nos stratégies sont allées trop loin ».
L’une d’elles consistait à regrouper les options souhaitées par les consommateurs à l’intérieur de groupes onéreux. Jeep n’est pas la seule compagnie à agir ainsi, mais l’approche n’a pas été rentable.
Ça passe chez certains constructeurs, comme Porsche. Il faut se rappeler qu’on se trouve chez Jeep ici. La marque veut jouer dans la sphère haut de gamme, mais ce n’est pas une mince tâche.
Bob Broderdord mentionne que Jeep va faire marche arrière avec certaines approches et que plus d’options souhaitées seront accessibles sans qu’il soit nécessaire de débourser pour des groupes contenant des options que l’on ne souhaite pas.
Le défi demeure entier, car les prix des produits de la marque demeurent très élevés. Ça va prendre plus que des groupes d’options mieux ciblés et moins chers pour renverser la tendance.
Ça va prendre des prix plus accessibles.