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Les Salons de l'auto ont bien changé

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Kevin ''Crash'' Corrigan
Je me souviens encore de la première fois où mon père m’a emmené visiter un Salon de l’auto d’envergure. C’était le British International Motor Show de 1967, qui se tenait à Earls Court à Londres. Nous y avons passé des heures à nous promener et à admirer tous les nouveaux modèles. En fait, je pense m’être glissé derrière le volant d’à peu près tous les véhicules avant d’être finalement ramené à la maison, serrant mes cinq sacs à surprises si gentiment offerts par les constructeurs automobiles présents.

Les choses étaient assez différentes à l’époque! Comme je n’avais que sept ans, les filles en maillot de bain avaient très peu d’effet sur moi. Toutefois, elles ont probablement contribué à calmer les grognements et les plaintes de mon père alors que je l’entraînais d’une voiture à l’autre et ne serait-ce que pour cela, elles méritent des remerciements.

Évidemment, dès mon retour à la maison, je me suis empressé de couvrir les murs de ma chambre de toutes les affiches que j’avais amassées durant ma visite. C’était l’époque où les constructeurs mettaient tout en œuvre pour attirer les jeunes, contrairement à aujourd’hui, où les enfants sont souvent bannis des stands de peur que leurs petits doigts collants laissent des traces sur les carrosseries rutilantes.

Oui, dans ce temps-là, tout le monde s’entendait pour dire : « Il faut les attirer quand ils sont jeunes » et la fidélité à la marque signifiait que les jeunes, garçons ou filles, étaient incités dès leur plus jeune âge à suivre les traces de leurs parents en matière de véhicules. Aujourd’hui, on s’empresse surtout de vérifier s’ils possèdent une carte de crédit ou une preuve d’admission à l’université avant de leur accorder un peu de temps!

À mon avis, il faut mettre le blâme sur la location. Après tout, les constructeurs ont, durant de nombreuses années, opté pour la gratification immédiate plutôt que pour la fidélité à la marque et j’ai toujours considéré qu’ils ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez.

Le circuit des Salons de l’auto a aussi changé considérablement au fil des ans, surtout grâce à Internet. Après tout, alors que vous aviez l’habitude d’attendre chaque année l’arrivée du Salon pour admirer les toutes dernières et les meilleures technologies, vous les retrouvez maintenant en ligne dès l’instant où un espion les découvre.

Les lieux ont également changé. En fait, des Salons voient le jour un peu partout et, de bien des façons, ils éclipsent les Salons traditionnels. Les MotorExpo, ces événements au succès retentissant qui se tiennent dans les quartiers des affaires ou tout près de ceux-ci en sont un bon exemple.

MotorExpo 2011
MotorExpo (Photo: Kevin ''Crash'' Corrigan)

Cette idée brillante a vu le jour au Royaume-Uni et s’étend maintenant en Amérique du Nord et ici même à Toronto. C’est génial quand on y pense, puisque les gens qui travaillent dans ces quartiers possèdent des comptes bien garnis, mais peu de temps pour magasiner un véhicule. S’ils n’ont pas le temps d’aller à la montagne, pourquoi ne pas la faire venir à eux?

Viennent ensuite les plus jeunes acheteurs qui sont peut-être encore moins susceptibles de visiter un Salon traditionnel. Il existe pour eux des activités associées aux universités et aux collèges, comme celle tenue annuellement au Georgian College à Barrie en Ontario. Reconnue pour ses programmes spécifiques à l’industrie automobile, l’institution organise son propre Salon en collaboration avec les manufacturiers. C’est toujours très couru et c’est peut-être l’exemple parfait des nouveaux moyens pris par les constructeurs pour faire passer leurs messages.

Bien sûr, en tant que journaliste automobile professionnel, j’assiste encore aux Salons traditionnels qui, lors des journées réservées aux médias, nous donnent accès à une diversité de matériel promotionnel. Eh oui, je quitte encore en serrant mes sacs remplis de surprises!

Naturellement, je n’affiche plus tous ces trésors aux murs de ma chambre (son style s’oppose farouchement à ce genre de comportement), mais un jour, vous devriez réellement jeter un coup d’œil à la décoration de mon sous-sol!

Vous ne vous imaginiez tout de même pas que j’avais choisi ce métier pour faire de l’argent? En vérité, seul Jeremy Clarkson arrive vraiment à faire de l’argent en parlant des voitures!

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