AJ : Quel genre de stratégie commerciale doit-on adopter pour mousser les ventes d'un véhicule aussi spécial que la Prius?
SB : Il s'agit d'une mise en marché à double tranchant. Nous ne pouvons vendre la Prius en faisant d'abord et avant tout la promotion de ses vertus écologiques. Les autos ne se vendent pas de cette manière. La Prius ne peut faire exception à cette règle. La voiture doit d'abord plaire au consommateur, elle doit faire appel à ses émotions et combler ses besoins. Ensuite, si elle peut être écologique, tant mieux. Au lancement de la première Prius (en 2000), nous nous sommes tenus tranquilles. Nous n'avons pas claironné d'un océan à l'autre que cette Prius était LA solution. Nous n'étions pas encore prêts à soutenir pareille affirmation. Aujourd'hui, nous le sommes davantage. La Prius 2004 a gagné des galons sur tous les plans (habitabilité, allure, puissance). Elle est rendue à un point où l'on peut la comparer favorablement à une Camry. Et c'est ce que nous faisons.
AJ : Le scientifique et écologiste David Suzuki a été le premier propriétaire d'une Prius au Canada. Était-ce une idée de votre département de marketing?
SB : Nous n'avons pas approché David Suzuki. C'est lui qui a pris l'initiative. Si mes renseignements sont exacts, la même chose s'est produite aux États-Unis où des stars de Hollywood (entre autres Cameron Diaz, Harrison Ford et Leonardo DiCaprio) se sont pointées à la soirée des Oscars au volant de leur propre Prius. C'est elles qui ont décidé que ça aurait l'air cool de se promener en Prius !