JUSTE CE QU'IL FALLAIT
On ne change pas une formule gagnante. Pour un constructeur d'automobiles, renouveler un modèle qui fait l'unanimité représente une opération délicate; en somme, il faut l'améliorer. Voilà le défi que doit relever Audi, qui vient tout juste de procéder à la première refonte de la populaire A4.
Introduite en 1995, cette berline a redoré le blason de la firme d'Ingolstadt. Non seulement a-t-elle accumulé les honneurs, mais elle a grandement contribué à rétablir la réputation de ce fabricant germanique en Amérique du Nord.
Il n'est pas exagéré de dire qu'Audi s'est métamorphosée depuis une dizaine d'années; elle s'est forgée une identité propre qui repose sur le rouage intégral Quattro et la haute technologie. Qui plus est, les Audi sont devenues des modèles de fiabilité ! Qui l'eût cru ?
A4... BINGO !
La petite A4, actrice principale de ce revirement, est issue d'une lignée à la sixième génération qui a commencé en 1971 avec la petite Fox. Elle est devenue la 4000, puis la 80 et la 90. On ne reprochait pas grand chose à sa devancière : des places arrière étriquées, des amortisseurs trop souples et la puissance un peu juste de ses deux mécaniques. Et devinez sur quoi ont porté les principales améliorations apportées à l'A4 de deuxième génération ? Bingo !
Le problème le plus criant concernait l'habitabilité. Malgré sa silhouette irrésistible et sa solide réputation, la première A4 a rebuté plus d'un acheteur en raison de l'espace intérieur exigu, particulièrement à l'arrière. La tendance étant aux voitures plus grosses, Audi n'a fait qu'emboîter le pas et allonger l'empattement tout en augmentant la largeur et la longueur hors-tout. On en a profité pour améliorer l'insonorisation.