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Dans un monde où l’automatisation et l’électrification prennent de plus en plus de place au sein de l’industrie automobile, la Chevrolet Camaro fait office de dinosaure, surtout lorsqu’il s’agit d’une livrée SS à moteur V8. Mais, pour les passionnés de conduite sportive et même pour ceux et celles qui se rappellent le bon vieux temps, le monstre de Détroit est un incontournable pour revivre les années 70 à fond la caisse et peut-être même s’amuser un peu en circuit fermé.
En 2017, Chevrolet a réintroduit l’ensemble optionnel 1LE à la gamme Camaro, une longue liste de composantes conçues pour rehausser le niveau de performance d’une sportive déjà fort compétente à la base. Autrement dit, l’ensemble 1LE peut sembler dispendieux à 8 495 $, mais sur un tracé sinueux, cette option est probablement le meilleur investissement qu’un amateur du modèle puisse ajouter à la facture d’achat.
C’était la conclusion à laquelle j’étais arrivé après avoir essayé l’ancienne Camaro 1LE, celle qui reposait sur l’ancienne plateforme. Inutile de vous dire que j’appréhendais ces quelques jours d’essai avec enthousiasme.
L’ensemble 1LE, c’est quoi?
Avant de vous livrer mes impressions de conduite, il faut tout d’abord prendre le temps de définir ce qu’est une Camaro 1LE. Au premier coup d’œil, cette version se distingue par quelques morceaux de carrosserie de couleur noire, comme le capot, l’aileron avant à la base du bouclier, le becquet monté au bout du coffre et même les miroirs.
Les jantes de 20 pouces en aluminium forgé, quant à elles, adoptent une finition graphite satinée qui se fond très bien avec l’apparence lugubre de la Camaro 1LE. D’ailleurs, pour un effet encore plus menaçant, la Camaro 1LE toute de noir vêtue est à considérer! N’oublions pas de mentionner les pneumatiques estivales Eagle F1 SuperCar provenant du catalogue de Goodyear qui contribuent à river la voiture au bitume.
À l’intérieur, l’ensemble 1LE inclut des baquets Recaro enveloppants à souhait, un volant en suède à la base aplatie, un matériel qui se retrouve également sur le pommeau du levier de vitesses. Chevrolet a aussi ajouté l’afficheur tête haute, un gadget qui pourrait bien s’avérer utile pour conserver son permis de conduire, si vous voyez ce que je veux dire!
Au-delà de l’apparence et de l’habitacle repensé, ce sont les composantes améliorées qui rendent cette Camaro encore plus désirable. Le système de freinage par exemple est une gracieuseté de Brembo; les étriers peints en rouge sont assez voyants d’ailleurs! À l’avant, ceux-ci sont à six pistons, à l’arrière, les étriers se contentent de quatre pistons.
Les amortisseurs Magnetic Ride Control sont probablement les pièces les plus impressionnantes de ce groupe optionnel. En effet, les amortisseurs de la suspension s’ajustent constamment au type de revêtement et au type de pilotage, ce qui améliore non seulement le confort général de la voiture, mais assure une tenue de route supérieure. En plus des amortisseurs « magnétiques », les ressorts, les coussinets ainsi que les barres stabilisatrices sont tous révisés pour cette livrée 1LE. Finalement, le différentiel électronique à glissement limité complète l’ensemble spécial.
Sur la route, qu’est-ce que ça donne?
Comme pour toute Camaro à toit rigide – les décapotables sont plus faciles d’accès –, il faut apprendre à se glisser à l’intérieur du ponycar. Mais, une fois assis à bord, le confort des sièges surprend dès les premiers instants. Tout de suite, on remarque le volant de petit diamètre qui, malgré sa poigne surdimensionnée, est très agréable à tenir en main.
À la simple pression du bouton, le V8 à soupapes en tête rugit comme un lion en cage. L’embrayage est lourd, idem pour la direction! Modernité oblige, le bon vieux frein à main a été remplacé par un petit levier électronique. Et puisque nous sommes en 2018, la Camaro SS offre aussi à son utilisateur différents modes pour s’adapter à toutes les situations (Sport, Track, Tour et Ice/Snow). Comme c’est souvent le cas, le mode Track (ou Piste) est un peu trop intense pour une conduite en milieu urbain. Le meilleur compromis est sans contredit le mode Sport qui donne du muscle aux réactions de la mécanique, à la sonorité du système d’échappement et même à la fermeté de la suspension et de la direction.
Avec 455 chevaux-vapeur et 455 lb-pi de couple, la Camaro SS n’a rien d’une tortue. Les accélérations sont tellement exaltantes qu’il est permis de se demander pourquoi la ZL1 de 650 chevaux (!) existe, à part pour les adeptes de la piste. On connaissait déjà la brutalité du V8 de 6,2-litres, tout comme la lourdeur de cette boîte de vitesses, mais là où excelle cette 1LE, c’est au chapitre de la tenue de cap. La Camaro n’est pas un poids plume et pourtant, elle se conduit aisément, à condition de respecter les lois de la physique. Les gommes Goodyear collent littéralement à la route et le freinage se fait très rassurant. Et avec cette sonorité gutturale, le plaisir croît avec l’usage.
Conclusion
Tout n’est pas parfait à bord d’une Camaro. Le châssis rigide et la fermeté de la suspension font en sorte qu’on a le dos en compote après une longue balade. La vision arrière est exécrable, tout comme dans les angles morts. L’ouverture du coffre n’est pas terrible non plus, tandis que l’accès aux places arrière est ridicule.
Mais l’acquisition d’un tel bolide ne devrait pas être faite de manière rationnelle. Acheter et conduire une Chevrolet Camaro SS 1LE est une affaire de passion avant tout. Les mordus de muscle car savent à quel point les vibrations du moteur V8 sont un aimant pour l’amateur qui aime conduire, car oui, même en 2018, il y a encore assez de gens sur notre planète qui se plaisent à conduire un jouet grandeur nature comme la Camaro!
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