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Aston Martin Virage 2012 : essai routier

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Mathieu St-Pierre
Crémeux V12 britannique
Ici, le travail se veut hors pair, peut-être de la trempe de ce qui quitte l’usine de Goodwood, près de Chichester, dans le Sussex. À l’intérieur, que du vrai. De véritables bois, métaux et alliages ornent chaque centimètre carré. Les cuirs les plus fins, piqués à la main, drapent les sièges qui, ici, sont destinés aux longs voyages plutôt qu’aux manœuvres agressives.

La console centrale représente le joyau de l’espace passager. Déferlant du haut du tableau de bord, elle intègre un écran de navigation escamotable et les diverses commandes, au cœur desquelles se trouve le porte-clé. Les boutons incrustés de verre pourraient très bien faire office de bagues, surtout le bouton de démarrage central. En dessous, les sélecteurs pour le système CVCA et pour rien de moins qu’une chaîne Bang & Olufsen.

La console centrale représente le joyau de l’espace passager. (Photo: Aston Martin)

Je ne peux continuer sans mentionner les fameux indicateurs, dont le tachymètre qui court dans le sens opposé des aiguilles d’une montre. Devant lesdits indicateurs, un volant tombant parfaitement en main doté de palettes qui commandent la boîte automatique à six rapports.

Ce qui nous amène aux performances. La Virage a retenu les services d’un crémeux V12 de 5,9 litres (5 935 cm3, qu’on décrit comme un 6,0-litres). Ce mastodonte renversant crache 490 ch et 420 pi-lb de couple avec une douceur toute sensuelle. Tirant confortablement au décollage, il catapulte la Virage de 0 à 100 km/h en 4,6 secondes, mais il s’avère tout aussi convivial à 10 km/h au cœur du centre-ville. La livraison de puissance est résolument linéaire et à peine perceptible du siège du conducteur.

À peine audible également en accélération ordinaire, le V12 rugit son mécontentement lorsqu’on actionne le mode Sport. Il faut, au moins une fois dans votre vie, traverser un tunnel à pleins gaz avec un V12. Inimitable.

En mode « D » ordinaire, la boîte Touchtronic 2 arrière centrale se cale en mode Grand Tourisme. Tirez sur une des palettes, et vous devenez maître du gros V12. La fonctionnalité au quotidien de cette voiture n’est limitée que par la garde au sol et la visibilité parfois gênée. La suspension indépendante ainsi que le système d’amortissement adaptatif assurent un confort adéquat. À l’image du mode Sport, la suspension possède un réglage préétabli plus agressif qui se réveille lorsqu’on enfonce le bouton approprié.

Même en mode complètement déchaîné, la Virage relève davantage d’un GT que d’une voiture sport. Pour ce plaisir particulier, songez à la nouvelle Vantage S V8 complètement débile. Un Coupé pour moi, je vous prie.

La Virage a retenu les services d’un crémeux V12 de 5,9 litres (5 935 cm3, qu’on décrit comme un 6,0-litres). (Photo: Matthieu Lambert/Auto123.com)
Mathieu St-Pierre
Mathieu St-Pierre
Expert automobile
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