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Baisse de la demande en pétrole

| Photo : D.Boshouwers
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Daniel Rufiange
Avec une hausse si soudaine et radicale des prix à la pompe, et d’autres hausses anticipées, les consommateurs sont à bout de souffle.

Avec des prix de l’essence aussi élevés, c’était une question de temps avant qu’on observe une baisse de la demande à l’échelle mondiale. Lorsque c’est possible, les gens sont nombreux à réduire leurs déplacements.

Le site Autoblog publiait vendredi un article intéressant sur la chose. Voici un résumé de ce qui était avancé.

Le groupe Yahoo Finance s’est entretenu avec plusieurs stratèges afin de connaître leur opinion sur le moment où une baisse de la demande pourra être observable.

« On pourrait dire que la destruction de la demande en essence a déjà commencé », a déclaré Peter McNally, le responsable mondial du secteur des industries, des matériaux et de l’énergie chez Third Bridge (une entreprise de développement web qui fournit des solutions digitales et des logiciels multiplates-formes). « Depuis le début du mois de mars, la consommation d’essence aux États-Unis est en retrait de 6 % par rapport à la même période en 2019 »

Chez nos voisins, la moyenne nationale flirte avec les 5 $ le gallon. En Californie, dans la région de Los Angeles, le cap de 8 $ a été atteint et dépassé. Et nous en faisions état la semaine dernière, on s’approche de 3 $ le litre en Angleterre (en devises canadiennes).

L’Administration américaine d’information sur l’énergie (EIA) a également constaté une légère baisse de la demande d’essence par rapport à 2021.

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Des Kia Sportage 2023, non-hybrides
Des Kia Sportage 2023, non-hybrides | Photo : D.Boshouwers

La hausse des prix à la pompe est liée à l’augmentation du coût du pétrole brut. Le problème est exacerbé par le nombre limité de raffineries.

Et l’ennui, vous le savez comme nous, c’est que les consommateurs ne font pas que payer plus à la pompe. Les prix élevés de l’énergie ont un impact sur le coût de pratiquement tous les biens, y compris les denrées alimentaires.

La grande crainte est que la hausse des prix de l’énergie contribue à un ralentissement économique. Déjà, les effets se font sentir. Le mot « récession » est de plus en plus sur les lèvres.

Et à cette réalité on doit ajouter l’impact de la guerre que mène la Russie en Ukraine. Les sanctions imposées à Moscou par l’Occident ont brièvement envoyé les prix du baril de Brent au-dessus de 130 dollars en mars dernier. Nombreux sont ceux qui souhaitent un dénouement rapide du conflit afin que la pression relâche un peu pour faire baisser les prix.

Lorsqu’on prend le temps de lire les opinions de différents analystes sur la suite des choses avec les prix ou la possibilité d’une récession, les avis divergent. En fait, on sent une incertitude, surtout, car personne ne semble savoir ce qui va se produire au cours des prochains mois.

Une chose semble faire consensus, toutefois, c’est que les prix de l’essence pourraient encore grimper avant de redescendre. Les analystes de JPMorgan ont récemment prédit que la moyenne nationale pourrait atteindre 6 dollars le gallon aux États-Unis et même encore plus d’ici août.

Chez nous, le chiffre de 3 $ de litres a été avancé par certains. Ça semble irréel… comme une prédiction à 2 $ le litre l’aurait été il y a 6 mois. L’espoir réside peut-être dans une sérieuse baisse de la demande (rappelons-nous ce qui s’était produit au début de la pandémie). Selon l’EIA, la demande au cours des quatre dernières semaines est inférieure d’environ 2 % à celle de l’année dernière à la même époque. Et si les prix augmentent, la demande continuera à baisser, ce qui finira par faire baisser les prix.

Une belle spirale. En attendant, nous sommes plusieurs à repenser nos déplacements pour l’été à venir.

Daniel Rufiange
Daniel Rufiange
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 75 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 250 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque