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Bentley Mulsanne 2012 : essai routier

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Le meilleur taux d'intérêt
Mathieu St-Pierre
À l'image de W.O.
On ne se demandera vraiment pas pourquoi Sa Majesté choisit de déambuler à Londres dans une Bentley. La Mulsanne offre une expérience princière. Il n’y a pas d’autres façons de dire les choses. Elle propose le contrôle de la dynamique de conduite, qui consiste en quatre modes sélectionnables pour le contrôle continu de l’amortissement et la servodirection : Bentley, Sport, Comfort et Custom.

Tout est véritable : bois, cuir et luxe. Et, oui, ce sont des trônes que vous voyez là. (Photo: Sébastien D'Amour/Auto123.com)

Peu importe notre sélection, la nef Mulsanne flotte au-dessus du bitume dans un calme exemplaire. Même en mode Sport, la grosse Bentley préfère les gestes gracieux plutôt que brusques. Pour assurer notre tranquillité, toutes les vitres latérales sont à double épaisseur, isolant complètement l’habitacle contre la pollution acoustique ambiante.

On fait l’expérience de la Mulsanne de deux façons. D’abord comme moi, en tant que conducteur. Détrompez-vous : le pilote n’a pas besoin d’avoir les muscles de l’incroyable Hulk. Chaque intervention ne nécessite qu’une pression délicate, à laquelle la Bentley répond avec une douceur exquise. Le volant est fermement relié aux roues avant, mais on ne ressent pas l’ombre d’une rudesse. Les pédales de frein et de gaz se dosent aisément, comme si on se baladait dans n’importe quelle Lexus de base. Il ne faut qu’un bon sens de son environnement.

Même si on a affaire à une voiture toute puissante, il y a tout de même un important délai quand on écrase la pédale. Je ne parle pas du temps de réponse d’un turbo, mais du délai considérable quand on demande une accélération, surtout en manœuvre de dépassement. C’est comme si le cerveau de la boîte de vitesse se disait « Attendez, qu’est-ce qui se passe? À fond la caisse? Euh, laissez-moi un instant… Ah, j’ai compris! » Là, la Mulsanne rétrograde, lève le nez et s’élance de tous ses 5,6 mètres. J’imagine qu’il s’agit d’une fonction destinée à assurer notre confort.

Le confort des passagers arrière, évidemment, soit l’autre façon de faire l’expérience de la Mulsanne. Je ne sais pas par où commencer pour décrire les sensations qu’on éprouve sur la banquette. Ce que l’on voit, c’est ce que l’on obtient : des trônes magistralement douillets, électriques, drapés du cuir le plus fin, avec d’innombrables réglages et des fonctions de massage, de chauffage et d’aération. Un coup les fesses posées, on ne voudra plus jamais se relever.

Si une troisième personne devait s’asseoir à l’arrière, l’accoudoir multifonction se relève, révélant une troisième place « compromise ». (Photo: Sébastien D'Amour/Auto123.com)
Mathieu St-Pierre
Mathieu St-Pierre
Expert automobile
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