La BMW 540 est le modèle qui m'intéressait dès le départ, puisqu'il s'agit du modèle le plus performant de la série 5 (sans parler évidemment de la série M). Possédant un moteur V8 de 4.4 litres qui développe 282 chevaux, c'est la voiture familiale par excellence. Rehaussé en 2001, ce modèle est devenu une vraie perle. C'est dire que BMW peut être comparé à un bon vin... les années ne font qu'améliorer sa réputation.
Performance et confort
En appuyant sur l'accélérateur pour la première fois, j'ai découvert que j'avais une bombe entre les mains. Mais une bombe qui savait tirer profit de ses performances. Elle accélère, freine et colle à la route comme une voiture de course, et elle est silencieuse comme une limousine. Bien sur, j'ai dû me limiter et respecter le code de la route. Hummm...
J'ai tout d'abord emprunté l'autoroute 15, direction Laurentides. Je voulais essayer la voiture dans des conditions plus représentatives du Québec. La conduite sur autoroute peut devenir très ennuyante, mais dans ce cas-ci, j'avais envie de faire tous les détours possibles avant d'arriver à destination. Très discret, son moteur m'a montré à quel point la voiture fait partie d'une classe à part. De plus, son V8 nous sort rapidement des dépassements, même dans les montées les plus accentuées.
Côté suspension, j'aurais aimé trouver une faille dans le nouveau système " intégral à 4 bras ", mais au contraire, c'est ce qui m'a le plus surpris. Malgré son poids (une familiale qui loge un V8 n'est pas très légère), elle ne démontrait aucun signe de faiblesse, ni dans les virages serrés, ni dans les freinages. C'est à croire que ce système devrait être installé sur toutes les voitures. Mais leur prix en tiendrait probablement compte.
Conduite sur chaussée enneigée
Dès la deuxième journée, j'ai dû faire face à des conditions plus sévères. Au réveil, j'ai pu contempler le décor enneigé de Sainte-Agathe-des-Monts. Quelle belle occasion d'essayer le système de traction dynamique offert sur ce modèle. Au départ, j'avais plusieurs doutes sur l'efficacité de ce système, puisqu'une propulsion arrière donne généralement de moins bonnes performances sur une chaussée enneigée. Mais après avoir poussé quelques départs sur la neige, la propulsion a réussi à gagner ma confiance. Au moindre signe de dérapage, je sentais l'ordinateur de bord qui la contrôlait. C'était tout aussi vrai dans les courbes, où il était pratiquement impossible de faire déraper l'arrière de la voiture. Un vrai charme!
Luxe
Pour une personne qui passe de longues heures sur la route, c'est agréable de posséder certains accessoires supplémentaires. Sur ce modèle, ce n'est pas les accessoires qui manquent. Tout a été pensé pour agrémenter le plaisir de conduire. Le volant télescopique ajustable par un simple bouton, le climatiseur à deux zones qui permet de régulariser la température de chaque côté, les sièges chauffants s'ajustent également par un simple bouton, sans compter toutes les commodités supplémentaires. On se croirait dans le cockpit d'un avion, où tout est à portée de la main.
Bref, cet essai m'a montré à quel point le constructeur est plus que jamais digne de sa réputation. Bien qu'il ne soit pas accessible à tous les portefeuilles, le consommateur prêt à débourser une telle somme en aura pour son argent. J'espère avoir le plaisir de vous démontrer les avantages de la conduite hivernale de son grand frère, le X5, dans les semaines à venir. C'est à suivre...
