BMW 645Ci Coupé 2005 : essai routier

Aménagement intérieur

Photo - Antoine Joubert

En ouvrant la portière, les habitués de la marque reconnaissent d'un seul coup certains éléments de la Série 5, et de la Série 7. La finition est exemplaire, tout comme la qualité des matériaux utilisés. La planche de bord, qui arbore fièrement ses garnitures métalliques, comporte un bloc d'instruments aussi élégant que facile à consulter. Le bloc central reçoit bien sûr l'écran servant à la navigation et au fameux système i-Drive, dont la complexité des commandes ferait malheureusement blasphémer sans relâche, le plus pacifique d'entre vous. Et comme cette voiture s'adresse à une clientèle souvent non initiée au monde informatique, je doute que l'adaptation soit facile. Heureusement, mis à part ce système, la planche de bord possède une ergonomie exemplaire, qui permet au conducteur d'utiliser facilement toutes les commandes, sans même quitter la route des yeux. Par exemple, j'ai particulièrement aimé le levier des clignotants à deux étapes, qui signale trois coups pour un changement de voie et qui s'éteint automatiquement (sans déclic) après que le virage soit effectué.

Photo - Antoine Joubert

Une fois installé à bord, le conducteur cherche un espace disponible pour disposer de son porte-feuille et de son téléphone portable. Bien sûr, on retrouve un petit bac de rangement sous l'accoudoir central, mais il convient davantage aux boîtiers de disques compacts. La console centrale, plutôt tarabiscotée, est quant à elle si remplie qu'aucun objet plus gros qu'un simple stylo peut y prendre place. Et en ce qui concerne les pochettes dans les portières, elles sont si basses et étriquées qu'il est difficile de les atteindre lorsque les portières sont fermées. Mais le plus drôle de tout consiste en ce porte-gobelet suspendu à la console, ajouté à la dernière minute pour satisfaire les besoins des acheteurs nord-américains. Peu appréciée pour ses rangements limités, elle l'est autrement en ce qui concerne les sièges avant, dont le dessin relève du grand art. Franchement, rares sont les sièges qui m'ont donné à la fois autant de confort, de maintien et de fermeté. Les ajustements sont carrément innombrables, permettant au conducteur de trouver une position de conduite optimale. Et pour me faire plaisir, ceux de notre modèle d'essai étaient recouverts d'un cuir de couleur rouge, en parfaite harmonie avec la sublime peinture noire de la carrosserie.

Côté équipement, il serait bien sûr fastidieux d'énumérer chacune des caractéristiques de la voiture, aussi nombreuses qu'impressionnantes. Cependant, je dois admettre qu'il me paraît abusif, sur une voiture de 99 000 $, d'obliger l'acheteur à débourser un supplément pour un simple sac à skis ou encore pour un changeur de six disques compacts. Toutefois, s'il y a une option à considérer, c'est assurément le superbe système Logic7, dont la sonorité fait vibrer les audiophiles.

Groupe motopropulseur

Un V8 de 4,4 litres développant 325 chevaux permet à la 645Ci de se déplacer avec souffle. Offrant une puissance parfaitement linéaire et beaucoup de couple, ce moteur propose des performances divines, qui comblent avec brio les attentes des acheteurs. En mettant le véhicule en marche, la sonorité bestiale et profonde qui émerge du système d'échappement séduit automatiquement le conducteur. Les premiers tours de roue confirment que la puissance est aussi abondante que directe. Le 0-100 km/h s'effectue en seulement 5,8 secondes, et les reprises de 80 à 120 km/h se situent dans la même fourchette de temps. Bien sûr, certains diront que plusieurs véhicules drôlement moins coûteux peuvent franchir ces épreuves en des temps similaires, mais votre Mustang GT ou votre Dodge SRT-4 ne le fait certainement pas avec le même raffinement et la même souplesse.