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BMW X6 xDrive50i 2009 : essai routier

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Le meilleur taux d'intérêt
Justin Pritchard
Le X6 à moteur V8 rappelle les rêves de notre enfance
Plus rapide que la lumière?
En entrant dans le X6, on se sent comme dans l'Enterprise du Capitaine Kirk. Il y a une interface de commande centrale, des capteurs à radar aux deux extrémités, un système de navigation vocale et un hayon électrique.

Contrairement à l'Enterprise, par contre, le X6 ne peut atteindre la distorsion (cette propulsion qui défie les lois de la physique et permet de dépasser la vitesse de la lumière), mais il est quand même doté d'un V8 biturbo de 4,4 litres qu'on démarre en appuyant sur un bouton. Le moteur nous fait savoir qu'il est prêt à foncer en y allant d'un jappement clair et guttural suivi d'un grognement qui a de quoi réveiller le voisinage.

Malgré la cavalerie de 400 chevaux allemands, le X6 consomme en quantité raisonnable à vitesse de croisière.

D'ailleurs, le son de l'échappement représente une bonne partie de l'agrément de conduite du BMW X6. Ce son envahit l'habitacle et devient très prononcé quand on pousse la machine à fond. Malgré son agressivité et son caractère rauque, on l'apprécie à tous les instants. Certains propriétaires de «muscle cars» des années 1960 sont probablement jaloux d'un tel cri.

Pour leur part, les deux turbocompresseurs fonctionnent en silence et leur délai d'activation à l'accélération est quasi nul. En outre, leur action est fluide et progressive quand on enfonce la pédale de droite. Bien entendu, ils se contentent de patienter lorsqu'on roule modérément afin de profiter de la douceur et de l'économie du V8. Malgré la cavalerie de 400 chevaux allemands, le X6 consomme en quantité raisonnable à vitesse de croisière. Moins chanceux étant donné mon penchant pour les décollages explosifs, j'ai obtenu une moyenne (ville-autoroute) d'environ 16,5 litres aux 100 kilomètres.

Amenez-en des virages!
Le BMW X6 2009 ne fait pas qu'accélérer en trombe dans les lignes droites. Sur un circuit, il vire et freine aussi bien qu'un coupé de performance. La maniabilité est absolument prodigieuse compte tenu du gabarit du véhicule; visiblement, le X6 a la légendaire M3 comme idole.

Les rapports s'enchaînent à la vitesse de l'éclair grâce à une boîte automatique sport à six vitesses que l'on peut contrôler soit par les palettes au volant ou encore par le chic levier de style «joystick». Une version évoluée du système de traction intégrale xDrive de BMW distribue le couple à chacune des roues et un système de différentiel ingénieux varie le tout entre la gauche et la droite pour optimiser la tenue de route sur n'importe quelle surface.

Bref, le X6 se fait un festin avec les routes secondaires enneigées, les chemins de montagne sinueux, les courbes à haute vitesse sur circuit et tout ce qu'il y a entre.

Le revers de la médaille qu'est l'extrême agilité du X6 est bien sûr un roulement dur et sec, particulièrement quand la chaussée se détériore. Rien pour endolorir les passagers, mais il reste que l'empattement court, les ressorts de suspension fermes et les roues de 19 pouces réveilleront tous ceux qui dorment sur les routes accidentées.

Le X6 se fait un festin avec les routes enneigées, les chemins sinueux et les courbes à haute vitesse.
Justin Pritchard
Justin Pritchard
Expert automobile
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