Auto123.com - On vous guide du rêve à la route

DaimlerChrysler crée une voiture Bionique... à partir d'un poisson

|
Le meilleur taux d'intérêt
Alex Law
À une vitesse constante de 90 km/h, la cote de consommation tombe à 2,8 L/100km, soit l'équivalent de 78 milles au gallon.

Outre la silhouette profilée, les autres facteurs qui ont contribué à obtenir une consommation aussi faible sont des roues arrière partiellement recouvertes, des poignées de portes qui épousent la ligne de la carrosserie ainsi que des caméras pour remplacer les miroirs extérieurs.

Afin de réduire davantage les émissions polluantes, les ingénieurs de DaimlerChrysler ont eu recours à un nouveau processus appelé «réduction catalytique sélective» (SCR). Le coeur de cette technologie est un convertisseur catalytique qui se sert d'un liquide additionnel pour transformer l'oxyde de nitrogène (NOx). Plus précisément, une solution d'urée aqueuse est vaporisée dans le système d'échappement, et ce, en quantités soigneusement mesurées, dépendamment de l'état d'opération du moteur. Le NOx est ainsi converti en «un rejet inoffensif de nitrogène et d'eau», ce qui résulte en une réduction de 80 % des émissions de NOx.

DaimlerChrysler emploie déjà la technique SCR pour des applications commerciales, mais ce n'est que récemment qu'elle a décidé de la tester sur des véhicules personnels dans l'espoir «d'éliminer les problèmes de la consommation de carburant en optimisant les processus de combustion interne du moteur.»

Lorsque les tests seront complétés, la compagnie prévoit offrir la technologie SCR sur le marché nord-américain.

En plus de sa qualité aérodynamique, le poisson coffre a également servi d'exemple à DaimlerChrysler pour la construction d'un véhicule léger. Apparemment, autant l'armure externe du poisson coffre que la structure osseuse d'autres créatures marines «démontrent à quel point la nature peut générer une puissance et une solidité maximales avec un usage minimal des matériaux à sa disposition.»

Après avoir consulté des experts en bionique, les chercheurs de DaimlerChrysler ont développé un processus informatisé pour appliquer le principe de croissance utilisé par la nature à la conception d'automobiles.

Des ordinateurs sont utilisés pour adapter les composantes de la carrosserie et de la suspension «de manière à ce que les pièces des zones sujettes à de faibles charges soient moins résistantes, donc plus légères, tandis que les zones sous fortes pressions sont spécifiquement renforcées.»

À ce qu'il paraît, les écailles hexagonales du poisson coffre obéissent elles aussi au principe de force maximale/poids minimal. Ainsi, appliqué au design des panneaux extérieurs d'une voiture, ce principe de construction naturelle se traduit par un schéma alvéolaire qui présente une rigidité supérieure de 40 %. En même temps, cela permet de réduire le poids total du véhicule d'environ 30 %, ce qui est bon pour la consommation, voire les cotes de sécurité.

Pas mal pour un poisson qu'on choisirait en dernier pour mettre dans son aquarium.
Gallerie de l'article
Alex Law
Alex Law
Expert automobile