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Usine Packard de Détroit : la démolition est amorcée

Démolition de l'usine automobile de Packard | Photo : YouTube (Click on Detroit / Local 4 / WDIV)
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Daniel Rufiange
Packard a marqué l’histoire de l’automobile américaine et nous a laissé de grands classiques, surtout d’avant-guerre
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•    Après plus de 60 ans d’inactivité, l’usine automobile de Packard est détruite.

•    C’est en 1958 que Packard a cessé ses activités en tant que compagnie indépendante aux États-Unis.

•    Le site abritait une dizaine de bâtiments répartis sur 3,5 millions de pieds carrés.

•    Il est possible qu’une partie du site soit conservé, souhaitons-le, pour honorer le passé de cette marque.

Si vous avez déjà roulé dans la région de Détroit, au Michigan, vous avez déjà vu cette structure impressionnante, malheureusement à l’abandon depuis des lunes. On fait ici référence à l’usine de la compagnie automobile Packard qui est disparue du paysage à la fin des années 50. 

Et bien, après des années de tergiversations, sa démolition a été récemment amorcée, si bien que c’est un pan d’histoire complet qui s’apprête à disparaître. Pour tous les amateurs d’histoire et d’automobiles, c’est triste. 

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Situés en bordure de l’autoroute 94 et de l’usine Zéro de General Motors (GM), les bâtiments qui composaient le plan de Packard sont à l’abandon depuis plus de 60 ans. De multiples projets de réaménagements du site ont été présentés et étudiés depuis tout ce temps, mais pour la ville de Détroit, c’en était assez ; les ruines doivent disparaître. 

Depuis 2013, c’est le promoteur péruvien Fernando Palazuelo qui était propriétaire du site, nous apprend le site TheDrive. Il avait acheté le complexe de 3,5 millions de pieds carrés pour seulement 405 00 $. Malheureusement, il n’a pas réussi à donner vie à l’ancienne usine, comme il le souhaitait. Une ordonnance rendue plus tôt cette année l’a sommée de détruire les structures, le tout pour des raisons de sécurité. 

Il faut l’avouer, aujourd’hui, le site n’avait rien de rassurant. En vérité, en circulant devant, il avait toutes les allures d’un édifice ayant été fortement bombardé et dont l’effondrement n’est qu’une question de temps. Le maire de Détroit, Mike Duggan, a déclaré que certaines parties du site allaient être conservées pour être réaménagées, sans toutefois fournir de détails. On compte une dizaine de bâtiments sur la surface. 

Il serait bien qu’au moins un soit conservé, retapé, ne serait-ce que pour rappeler la grandiose histoire de la firme Packard. Cette dernière a donné à vie à des voitures extraordinaires, dont plusieurs s’échangent aujourd’hui pour plusieurs centaines de milliers de dollars sur le marché de la collection. Avant le Krach de 1929, le grand luxe à l’américaine était l’affaire des trois « P » : Peerless, Pierce-Arrow et Packard. C’est d’ailleurs dans cet ordre que les trois compagnies vont disparaître (1931, 1938 et 1958). 

Quant à l’usine, elle a vu le jour en 1903 avant de fermer ses portes en 1958. Packard avait alors fusionné avec Studebaker, mais cette firme est ensuite disparue du paysage (1964 aux États-Unis et 1966 au Canada). 

Daniel Rufiange
Daniel Rufiange
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 75 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 250 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque