Essai: Chevrolet Malibu Maxx SS 2006

La sonorité grondante qui a fait des malheurs sur les produits GM depuis la Pontiac 6000 STE de 1983 se perpétue avec la Maxx SS. Alors que la compétition offre l'opportunité de jouer avec un plus grand nombre de rapports, le moteur de la SS n'est jumelé qu'avec une transmission automatique à 4 rapports. Il y a cependant une tentative maladroite de procurer une fonction « manumatique » avec des boutons localisés à la gauche du levier de vitesses situé sur la console. En revanche après quelques essais, vous finirez par laisser votre pied droit faire le travail, car la transmission réagit promptement de toute façon. Si les amateurs préfèreraient une transmission manuelle, je dois dire qu'après avoir conduit une Pontiac G6 GTP pourvue de ce type de transmission, je recommanderais plutôt l'automatique.

Il ne s'agit donc pas d'un muscle car, mais elle doit avoir un bon comportement routier, pas vrai?
La version SS est certainement moins sous-vireuse que les autres Malibu, en bonne partie grâce à ses gros pneus. Si vous entendiez qu'une voiture 5 portes à hayon a un effet de couple dans la direction, vous penseriez

Chevrolet Malibu Maxx SS 2006 (Photo : John Leblanc, straight-six.com)

normalement à une Saab, pas une Chevrolet. Vous arrivez au même résultat avec la Maxx SS. En ligne droite, les roues avant procure une bonne sensation de la route. Chevrolet mentionne que la SS est munie d'une direction à assistance hydraulique au lieu du système électronique et la différence est positive. Comme pour la Pontiac G6 GTP, la suspension de la Malibu Maxx SS procure un bon contrôle à l'entrée d'une courbe, mais ensuite elle se dérobe lorsqu'elle est poussée plus fortement. Le roulement est doux lorsque la route est lisse, mais tout comme la Pontiac, il y a toutes sortes de bruit qui en émanent sur chaussée dégradée et cela donne le sentiment que les amortisseurs sont déjà à remplacer.

Vous avez mentionné que l'habitacle de la Maxx était accueillant pour les passagers arrière, mais qu'elle est la situation pour le conducteur?

Chevrolet Malibu Maxx SS 2006 (Photo : John Leblanc, straight-six.com)

Les sièges avant comportent un revêtement mixte de cuir et de tissus et ils offrent un support raisonnable. Le volant à trois branches est épais et comporte des renflements aux bonnes positions (à 09:15). L'instrumentation est simple et claire. Les pédales à commande électriques font partie de l'équipement d'origine, mais le volant n'est pas télescopique, seulement inclinable. Ceci dit, après avoir passé un bon bout de temps dans la Maxx SS, je peux maintenant annuler la visite que j'avais planifiée à une mine de charbon. Bonté divine, il y a beaucoup de noir et de plastique dans cette voiture.

Voici le temps de prendre une décision. Comment la Malibu Maxx SS se classe parmi les autres familiales sport de prix comparable?
Si elle est reconnue, la Saturn VUE Redline n'est pas exactement une familiale sport, mais elle vient avec 10 chevaux supplémentaires provenant du moteur Honda dont le fonctionnement est de loin plus doux.

Chevrolet Malibu Maxx SS 2006 (Photo : John Leblanc, straight-six.com)

Son prix se situe à 530$ de moins que celui de la Chevrolet. Une Mazda6 Sport GS-V6 possède un habitacle beaucoup plus raffiné, un comportement plus vivant et offre une transmission manuelle. Vous, les concessionnaires Chevrolet, vous pouvez arrêter de lire maintenant, car n'oublions pas que Dodge va bientôt proposer la Caliber SRT-4 de 300 chevaux pour un prix bien inférieur à 30 000$. À un prix identique à celui de la plus luxueuse Maxx LTZ, la SS est assurément le choix des conducteurs. En fait, la Maxx SS reçoit mon vote comme étant la meilleure voiture franche et directe de la famille GM. Toutefois, comparé aux modèles non GM, le véhicule n'excelle pas vraiment sur la plupart des points. Puisque historiquement, l'appellation SS est synonyme de caoutchouc brûlé, 240 chevaux dans une voiture familiale n'ont rien d'excitant par les temps qui courent, alors laissez tomber l'étiquette de modèle de performance.

-John Leblanc est analyste et éditeur de straight-six.com basé à Ottawa.