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Essai: Chrysler 300C SRT8 2006

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Le meilleur taux d'intérêt
Mathieu St-Pierre
HA! HA! HA! Que Dieu bénit ton âme, Chrysler

(Photo: Mathieu St-Pierre)
Étant donné que notre séjour sur la Terre est très court, il est important de s'amuser un peu. Certaines personnes aiment la danse, comme ma copine; d'autres préfèrent jardiner, voyager, jouer à des jeux vidéos, etc. Il y a aussi des gens qui aiment conduire et participer à des courses dans des séries motorisées. Mis à part le «drifting» (dérapage contrôlé), l'une des compétitions les plus relevées et les plus populaires est l'accélération en ligne droite, communément appelée «drag racing». Ce sport a connu ses grandes heures de gloire dans les années 1960 et 1970, alors que l'implication de General Motors, Ford et Chrysler était très active.

Vive la bataille des chevaux!
Trente ans plus tard, la bataille s'est intensifiée comme jamais. Le meilleur exemple que je peux vous donner, c'est la nouvelle Toyota Camry 2007 qui est disponible avec un V6 de 268 chevaux. Il y a quelques années
(Photo: Mathieu St-Pierre)
seulement, la Ford Mustang GT (pas la version de base mais bien la GT) arborait un V8 de 4,6 litres développant 260 chevaux. C'est huit chevaux de moins que la [link artid="31477"]Camry[/link]!

De son côté, Chrysler a frappé tout un coup de circuit en 2005 en lançant ses voitures à plate-forme LX: la 300, la Magnum et plus tard la Charger. Non seulement il s'agissait d'un retour aux bonnes vieilles racines de la voiture américaine, mais cette offensive a relancé la guerre de la cylindrée et de la puissance. Avec ces trois modèles, la gamme de moteurs offerts s'étend du V6 de 190 chevaux jusqu'au spectaculaire V8 HEMI de 340 chevaux. Ford et GM ont essayé de se ressaisir après ce dur coup, mais Chrysler leur a fait mal encore une fois. Comment? Avec un V8 HEMI de 6,1 litres produisant 425 chevaux. Jusqu'à maintenant, aucun adversaire ne s'est relevé à la suite de ce solide «uppercut». Le moteur en question, disponible uniquement dans les versions de performance SRT, change complètement la donne - ou presque.

Conseil: dénichez une commandite de pneus
Que ce soit à cause du couple de 420 lb-pi, de la facilité avec laquelle les roues arrière s'enflamment lorsque la pédale d'accélérateur est enfoncée ou encore de la férocité pure et dure du moteur, les énormes pneus P245/45R20 devront être remplacés régulièrement, et ce, même si vous vous considérez comme un conducteur raisonnable. Par surcroît, si vous avez le courage de désactiver le programme de stabilisation électronique
(Photo: Mathieu St-Pierre)
(ESP) et d'écraser la pédale dans le tapis, attendez-vous à être propulsé par les souffles de l'enfer. Même s'il s'agit d'une machine pour accélérer en ligne droite, le pilote devra constamment corriger la trajectoire pendant que l'arrière lutte pour s'agripper à la route.

Une fois que cet épisode dramatique est fini, la véritable action commence. La SRT8 fonce tout droit comme une bête enragée. La barrière des 100 km/h est atteinte en 5,0 secondes, mais la poussée du tonnerre se poursuit bien au-delà du double de cette vitesse. La boîte automatique à cinq rapports est bien adaptée aux montées de puissance du moteur. Les embrayages sont vifs et enivrants, surtout lors d'une accélération en flèche. En revanche, la transmission semble un peu confuse lorsqu'on circule paisiblement dans les rues de la ville; elle hésite à l'occasion entre les changements de rapport, ce qui nuit à la fluidité de la progression.
Mathieu St-Pierre
Mathieu St-Pierre
Expert automobile
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