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Toyota Prius c 2018 : carte cachée

Toyota Prius c 2018 | Photo : D.Rufiange
Le meilleur taux d'intérêt
Daniel Rufiange
La Prius c a fait ses débuts en 2012 et a profité d’un léger rafraîchissement en 2015

La Prius c est une autre voiture qui commence à prendre de l’âge dans la famille de produits Toyota, mais contrairement à la Yaris essayée récemment, la plus petite de la famille hybride Prius vieillit mieux que l’autre et demeure un choix à considérer sur le marché. Vous pouvez d'ailleurs consulter notre guide 2018 des véhicules hybrides et électriques disponibles sur le marché.

On la voit peu, Toyota en parle peu, mais elle représente, à mon humble avis, une belle carte cachée. Cependant, si vous la considérez, vous devrez effectuer certains calculs mathématiques.

Faisons le tour de la question. 

Les critères essentiels

L’acheteur qui souhaite faire l’acquisition d’une voiture sous-compacte est à la recherche de quelques éléments primordiaux. D’abord, un véhicule qui lui propose une belle polyvalence en matière de chargement. C’est bien beau, un « ptit char », mais lorsqu’il peut recevoir quelques valises et machins, c’est d’autant plus agréable. 

La Prius c, avec sa configuration à hayon, répond à cela. 

Puis, il y a la question de l’économie d’essence. On ne fait pas l’acquisition d’une petite auto pour se retrouver avec des factures importantes en carburant. Or, malheureusement, certaines citadines consomment encore trop en 2018. 

Or, la Prius c est frugale à souhait, une résultante de sa configuration hybride. Avant d’aller plus loin, je vous le donne dans le mille, je réalise grosso modo une moyenne de 4 à 4,5 litres aux 100 kilomètres chaque fois que je prends le volant de cette chose. 

Avouons que c’est pas mal, même si le temps est venu de souhaiter plus. Que dis-je, d’exiger plus. 

Ensuite, il y a la notion de confort. Sans s’attendre au gros luxe, on espère un minimum. Sur ce point, la Prius c nous comble. J’y reviens. 

Enfin, il y a la question du prix. À l’achat d’une sous-compacte, il est hors de question de trop payer. 

Voilà peut-être l’un des points faibles de cette proposition, mais il y a certes moyen d’en arriver à un compromis intéressant, à une condition. Eh oui, j’y reviens. 

2012

La Prius c a fait ses débuts en 2012 et n’a pas été renouvelée depuis. Ça, c’est le point qui me chicote. Toyota a la mauvaise habitude de s’asseoir sur ses lauriers un peu trop longtemps avec certains modèles, simplement parce qu’elle sait que les consommateurs se pointent docilement chez les dépositaires et achètent sans poser trop de questions. 

Ils savent les produits fiables. Toyota pourrait leur montrer plus d’égard et leur proposer des produits plus frais, dans certains cas. 

À vrai dire, on devrait présentement avoir droit à la deuxième génération de ce modèle. Plutôt, on attend. 

Heureusement, comme expliqué, celui-ci vieillit plutôt bien, ce qui fait que son âge se fait moins sentir. Esthétiquement, ça va, idem pour l’habitacle qui est toujours dans le coup. Au volant, le confort est... étonnant, mais il faut être patient à l’accélération ; très patient. 

Somme toute, une expérience de conduite très honnête pour ce type de véhicule.

| Photo : Toyota

La consommation 

La clef dans le cas de la Prius c, ça se joue au chapitre de la consommation d’essence. En raison de la petitesse de son bloc, un 4-cylindres de 1,5 litre, de la présence d’une transmission à variation continue et de la présence de batteries, la consommation se trouve, au pire, à 5 litres aux 100 kilomètres. Plus vous circulez en ville, là où l’efficacité de l’hybridation est à son maximum, plus cette dernière s’abaisse. 

Mon record, 3,8 litres, avec une centaine de kilomètres réalisés en milieux urbains. 

Le calcul qui doit être fait, comme on le faisait à l’arrivée des premières voitures hybrides sur le marché, c’est en regard du prix. Autrement dit, est-ce que débourser un peu plus pour une Prius c par rapport à une Honda Fit ou une Kia Rio, par exemple, nous permet d’obtenir un retour sur investissement ? Et après combien d’années, si c’est le cas ? 

C’est là que la condition mentionnée plus tôt concernant cette voiture entre en ligne de compte. 

Le calcul

La Prius c est livrable en deux configurations, soit le modèle de base et celui pourvu du groupe nommé Technologie. Au premier peut être ajouté le groupe prenant l’appellation Amélioré. 

On va tout de suite oublier le modèle le plus cher à 27 050 $. C’est BEAUCOUP trop pour ce véhicule. Ça nous laisse donc avec la version de base et puisqu’il n’existe que 900 $ de différence entre elle et l’autre un peu plus garnie, on va y aller pour la deuxième qui livre le nécessaire auquel sont ajoutées deux commodités essentielles, soit le régulateur de vitesse et la banquette arrière repliable en proportion 60/40. 

Une fois sorti du concessionnaire, c’est avec une facture de quelque 25 000 $ que vous allez vous retrouver, avant les taxes. 

Ce n’est pas donné. 

En retour, la voiture vous offre en moyenne 2,5 litres au 100 kilomètres de moins à la consommation que plusieurs rivales. Si vous parcourez 25 000 kilomètres par année, ça vous donne une économie d’environ 800 $ annuellement. Sur cinq ans, c’est 4000 $ d’économies à la pompe. 

C’est donc dire que si vous regardez ailleurs, c’est la marge à considérer. En faisant le tour un peu, on découvre que la Prius c à 22 900 $ est dans le coup. Une Kia Rio LX à boîte automatique, par exemple, va vous soulager de 18 000 $. Une Honda Fit similaire, 20 000 $. Dans les deux cas utilisés aux fins de comparaison, on parle de modèles mieux équipés, notamment en matière de connectivités et de sécurité. 

On vous a dit que la Prius c datait ? 

Son achat ou sa location, qui exige dans cette dernière instance une tout autre série de calculs en raison des valeurs résiduelles variantes d’un constructeur à un autre (sans compter les taux d’intérêt et les promotions), ne sont donc pas une mauvaise chose, mais la rentabilité va exiger la conservation du véhicule au-delà de cinq ans. 

En fait, après huit ou neuf ans, vous en sortirez clairement gagnant, surtout que la fiabilité de cette pièce est à toute épreuve. 

La seule décision, et elle vous appartient, c’est de savoir si vous êtes prêts à conserver un véhicule déjà vieillissant suffisamment longtemps pour le rentabiliser. 

Vous seul le savez. 

Personnellement, j’irais dans le marché de la voiture d’occasion avec ce modèle.

Photos de la Toyota Prius c 2018
Photos de la Toyota Prius c 2018 | Photo : D.Rufiange
Daniel Rufiange
Daniel Rufiange
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 75 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 250 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque