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Essai: Volvo V50 T5 2006

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Le meilleur taux d'intérêt
Rob Rothwell
La boîte manuelle à six rapports disponible dans la V50 T5 est littéralement du bonbon. Je me suis surpris à passer les rapports sans qu'il en soit nécessaire, juste pour le plaisir de sentir le passage
(Photo: Rob Rothwell, Auto123.com)
rapproché d'un rapport à l'autre. Pour assister ces passages, on peut compter sur un embrayage léger et progressif; la combinaison des deux produisant les changements de rapports les plus doux que l'on puisse imaginer avec une boîte manuelle. Mais quelle serait l'utilité de passer ces 6 vitesses s'il n'y avait pas de puissance pour les animer? Cette affirmation ne s'applique pas chez Volvo. Quand on voit l'écusson T5, c'est qu'elle est équipée d'un turbocompresseur, lequel est rattaché à un moteur sophistiqué à 5 cylindres de 2,5 litres (154 pouces cube). L'ensemble développe 218 chevaux à 5000 tours-minute et un couple ronflant de 236 livres-pied à aussi peu que 1500 tours-minute. Alors que le turbo compresse l'air qui entre dans le moteur, le système de calage variable des soupapes de Volvo en permet efficacement l'entrée et la sortie des chambres de combustion, le tout résultant en une courbe de couple plane jusqu'à 4800 tours-minute. Une meilleure économie d'essence et des émissions plus propres sont également des sous-produits de ce turbo; mais tout ce punch à bas régime et cette efficacité améliorée ne sont qu'une partie du délice que génère cette mécanique.

J'ai inventorié des moteurs à 5 cylindres - turbocompressés ou non - dans une variété de produits, incluant Volvo et VW; cela ne m'a donc pas vraiment impressionné, à prime abord. Mais la V50 T5 a grandement
(Photo: Rob Rothwell, Auto123.com)
changé cette perception. Ce moulin est remarquablement plus doux et beaucoup plus raffiné que n'importe quel moteur à 5 cylindres que j'ai essayé jusqu'à maintenant. En fait, j'oserais même le comparer à une autre merveille à turbine, à savoir le moteur à 6 cylindres en ligne qui équipe la BMW 325xi. Je sais que cela écorchera certaines oreilles, mais j'insiste sur cette comparaison. Le 5 cylindres en ligne de Volvo a pris de la maturité, devenant un performeur raffiné. Il est aussi très silencieux, tout en étant capable d'émettre une sonorité très agréable lorsque on le met sous pression. Les performances discrètes du moteur viennent joliment compléter l'habitacle silencieux de la V50, à l'intérieur duquel s'introduit très peu de bruits de route ou de vent. Cet effet donne à la plus petite familiale de Volvo une certaine prétention au prestige. Un châssis extrêmement rigide, qui veille à tout maintenir en place et à sa place lorsque l'on rencontre des routes difficiles, ou que l'on pousse la V50 T5 en vitesse, permet de rehausser encore cette ambiance luxueuse.

La suspension entièrement indépendante du véhicule utilise des ressorts hélicoïdaux, jumelés à l'avant à des jambes de force de type MacPherson,
(Photo: Rob Rothwell, Auto123.com)
et à l'arrière à un système multi-bras. L'ensemble produit une portée rassurante, qui tient bien la voiture au sol, mais qui n'est pas trop ferme, pour ceux qui ont le coeur sensible. Les barres anti-roulis aux deux extrémités aident à garder la voiture stable en virage et à réduire la plongée au minimum lorsque les freins à disques aux quatre roues, munis de l'antiblocage, sont appliqués - et ils peuvent s'appliquer fortement. Une faible pression sur la pédale se traduit en un freinage énergique qui produit des arrêts d'urgence vraiment courts et bien maîtrisés - grâce en partie aux systèmes de distribution électronique de la puissance de freinage (EBD) et d'assistance au freinage d'urgence (EBA).

La combinaison de sa maniabilité, vive mais prévisible, de sa portée raffinée et de son freinage exceptionnel engage le conducteur dans une expérience de conduite à l'européenne très stimulante, laquelle est marginalisée par les seules limitations à la traction et à la maniabilité imposées par sa traction avant. Le régulateur dynamique de stabilité et de traction (DSTC, pour Dynamic Stability and Traction Control) électronique de la V50 T5 réduit le patinage des roues avant lorsque le couple libéré par le turbocompresseur arrive trop fortement aux roues avant - laissant comme dommages collatéraux un peu moins de punch lors d'un départ arrêté et moins de vivacité à la sortie d'un virage. Heureusement, le système de traction intégrale de Volvo, en option, est capable d'éliminer de telles frustrations en répartissant le couple de façon égale entre les roues avant et arrière.
Rob Rothwell
Rob Rothwell
Expert automobile
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