Le marché de la voiture électrique est en pleine expansion et si l’on se fie à ce que nous annoncent les constructeurs pour les prochaines années, cette tendance n’est pas sur le point d’être renversée.
Le seul hic, c’est que les choses ne progressent pas au même rythme partout à travers le monde. Alors que certains pays embrassent la technologie de façon très engagée, d’autres se montrent plus passifs, voire réfractaires.
Et où se situe le Canada dans tout cela ? Et bien selon une étude publiée par le groupe GoCompare, notre pays se classe 13e sur les 30 qui sont membres de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) et qui ont été analysés aux fins de cette recherche.
Concrètement, on retrouve 23 620 véhicules électriques au Canada. C’est moins qu’à l’intérieur de pays plus petits comme la Norvège, la Suède, la Belgique, la Suisse et les Pays-Bas.
Le pays le plus engagé, c’est la Norvège, et de loin ; le tiers des véhicules vendus là-bas en 2018 était électrifié.
En nombre absolu, c’est sans surprise la Chine qui vient en tête, elle dont le territoire compte sur 1 227 770 véhicules électriques. Les États-Unis se positionnent au deuxième rang avec 762 060 pendant que le Japon est troisième avec 205 350 unités. La Norvège, citée en référence, est quatrième avec 176 310 véhicules électriques sur son territoire.
Ce qui est hallucinant dans son cas, c’est le ratio par rapport à la population. Dans ce pays de 5,2 millions d’habitants, on retrouve une voiture électrique par 30 personnes. En comparaison, au Canada, la proportion est d’une auto électrique pour 1554 citoyens.
Une autre donnée fascinante de l’étude concerne la proportion de lieux de recharge par rapport au nombre de stations-service offrant de l’essence. Elle est de 28 % au Canada, mais de 87 % en Norvège.
Pour l’ensemble de son œuvre, l’étude de GoCompare est intéressante et nous présente des chiffres qui parlent d’eux-mêmes. Cependant, dans certains cas, on se doit d’être prudent avec certaines conclusions. Par exemple, l’étude reproche au Canada d’avoir un très faible ratio de bornes de recharge par kilomètre carré. On devrait rappeler aux auteurs que la grande majorité de notre population (environ 90 %) demeure à moins d’une heure de la frontière américaine et que le pays pourrait bien être le mieux équipé pour servir le parc automobile électrique tout en offrant une faible proportion de bornes au kilomètre carré.
Il faut parfois savoir en prendre et en laisser, mais n’empêche, il reste du travail à faire avant de voir la voiture électrique s’imposer comme le meilleur choix pour une majorité de consommateurs canadiens.
