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F1: Luca di Montezemolo fait le point

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Antoine Cremer
À l'occasion d'un événement maison organisé à Mugello, Luca di Montezemolo a clarifié son point de vue sur certains sujets.

Le patron de Ferrari a notamment mis le monde de la F1 en garde contre le moratoire sur les essais privés, la prédominance de l'aérodynamique et le règlement sur les troisièmes voitures.

L'équipe Ferrari n'avance pas très vite en 2011 (Photo: WRi2)
Les voitures Ferrari n'avancent pas aussi vite en 2011 (Photo: WRi2)

« Ferrari est intimement liée à la compétition. Il n'y aurait pas de Formule 1 sans Ferrari, et Ferrari ne serait pas la même chose sans la Formule 1, a-t-il rappelé. Nous savons être très patients, mais si certaines choses très précises ne changent pas très bientôt, nous ne pourrons pas continuer notre travail. »

Di Montezemolo estime que l'interdiction d'effectuer des essais privés pèse sur le sport, et que l'importance des recherches aérodynamiques limitent les transferts technologiques entre la F1 et les voitures de production.

« Ce n'est pas une bonne chose que 90% de la performance [en F1] dépende de l'aéro. Autre point négatif, notre sport est le seul qui empêche les essais. Bien sûr, nous ne devons pas revenir aux excès du passé, mais nous ne devrions pas non plus priver nos jeunes des opportunités nécessaires à leur bon développement. »

Le grand patron de la marque italienne a aussi fait savoir qu'il aimerait un jour voir d'autres pays défendre les couleurs de sa marque.

« Si nous appuyons l'idée des voitures clientes, il n'en va pas seulement de notre propre intérêt, il est aussi question du sport. Plus de voitures compétitives signifierait plus d'intérêt de la part des amateurs, des médias et des commanditaires. Sans compter que j'aimerais bien un jour voir une de nos voitures porter les couleurs des États-Unis, de la Chine et d'Abu Dhabi. »

Sur une note un peu moins optimiste, di Montezemolo a terminé en rappelant que la F1 devait changer pour que Ferrari reste, parce que le sport n'est plus « à la fine pointe de la technologie ».

Source : Autoweek.com
Antoine Cremer
Antoine Cremer
Expert automobile