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| Graphique montrant les différentes stratégies lors d’un Grand Prix (Image : Toro Rosso) |
Ce graphique ci-haut montre, selon les couleurs, ce que donnent différentes stratégies. À l’horizontal sont les tours de la course ; et à la verticale, le temps perdu ou gagné par rapport à des chronos parfaitement constants (zéro). En bleu, nous avons une stratégie à deux arrêts. En rouge, trois arrêts et en vert, quatre arrêts.
On constate qu’en tout début de course, les pneus sont très performants et le pilote gagne du temps. Puis, la performance du pneu décline et il se met à perdre du temps. En vert, il effectue son premier arrêt au 9e tour. Il perd 30 secondes lors de cet arrêt. Il revient en piste, gagne du temps à nouveau et s’immobilise à nouveau (en vert) au 21e passage. Et ainsi de suite. Pour cette course, la stratégie la plus payante (du moins sur papier) est la rouge qui compte trois arrêts. La pire est la bleue avec deux arrêts.
Il y a toutefois un bémol… « La durée de vie d’un pneu ne signifie pas forcément sa dégradation. On peut avoir un pneu qui se dégrade relativement peu, on va dire 1/10e de seconde par tour, mais avec lequel il n’est pas possible de faire plus de 15 tours parce qu’il sera fini. Même chose à l’inverse où on peut avoir un pneu qui se dégrade de 3/10e de seconde au tour, soit trois fois plus, mais qui est capable de faire vingt tours. Il est bien important de faire la distinction entre dégradation et durée de vie du pneu dans les stratégies, » de préciser Mékies.
Les circuits de Monaco et de Montréal sont ceux qui, historiquement, évoluent le plus au cours d’un week-end, car ils sont très poussiéreux le vendredi et le grip va en augmentant.
« La variabilité de durée de vie ou de dégradation d’un pneu entre les données du vendredi et celles du dimanche a toujours existé en Formule 1. La capacité des écuries ou du manufacturier de pneus à estimer la variation entre le vendredi et le dimanche est stratégique. Chacun fait ses estimations et le but est d’être le plus près de la réalité, » ajoute l’ingénieur.