Voilà, c’est fait, le VUS entièrement électrique inspiré de la Mustang a été officiellement présenté par Ford. Ça s’est passé hier, en Californie. Auto123 était sur place pour le dévoilement tant attendu du Ford Mustang Mach-E 2021.
Au lancement on nous a dévoilé plusieurs détails, tels l’autonomie (qui varie entre 338 et 438 km, selon la version et la configuration choisies) et les prix (qui varient entre 50 495 $ et 82 995 $). Mais, on voulait également examiner la chose dans son ensemble, question de bien comprendre ce moment important dans l’histoire de Ford.
Car, au-delà du véhicule, de son nom polarisant, de son design, ou de tout ce que vous voudrez à son propos, il s’agit d’un produit qui marque un tournant majeur dans l’histoire de la compagnie. Dans 5, 10, 20, voire 50 ans, on analysera ce dévoilement et l’on se dira : « Ouais, c’est à ce moment que ça s’est produit ». Un peu comme on décortique encore ce qui s’est passé le 17 avril 1964. Ce jour-là, la Mustang était présentée.
L’ironie, c’est que 55 ans plus tard, le nom Mustang est une fois de plus au cœur d’une révolution. Ou est-ce une ironie ?
Le tournant
Ce tournant auquel on fait référence, c’est bien sûr le virage électrique amorcé par Ford. Pour vous donner une idée de son ampleur, la compagnie s’est engagée à investir 11 milliards de dollars américains dans la chose, et ce, d’ici 2022. En tout, ce sont 40 produits électrifiés qui seront proposés aux consommateurs, dont 16 qui seront uniquement servis par l’électricité.
Est-ce majeur à votre goût comme virage ?
Outre ce VUS Mustang Mach-E, l’autre grosse pièce du puzzle, ce sera le F-150 à batterie. Quand l’icône de la marque prête son nom à un VUS et que le plus gros vendeur amorce un virage vert, c’est clair, il se passe quelque chose.
Le nom
Depuis que le nom du véhicule a été confirmé, on en voit de toutes les couleurs sur les réseaux sociaux. Certains crient à l’hérésie. Comment peut-on se servir du nom Mustang pour baptiser un nouveau véhicule électrique, un VUS, de surcroît ? Bref, le Net nous rappelle qu’il est rempli de pseudo-experts prêts à tout commenter, à tout condamner.
À ces derniers, on rétorque ceci. Qu’auriez-vous fait à la place de Ford ? Inventer un nouveau nom qui ne suscite aucune passion ? Ne pas prêter les traits stylistiques de la Mustang à ce VUS par crainte de froisser quelques âmes ? Utiliser le nom Pinto à la place, peut-être. Et pourquoi pas celui d’Edsel, question de bien ramener les échecs cuisants de l’entreprise dans l’actualité ?
En fait, Ford a fait ce qu’elle devait faire. Elle s’est servie de ce qu’elle avait de plus fort comme image pour effectuer ce virage qu’elle n’a pas le droit de manquer.
Qu’elle soit sur la bonne voie ou non, qu’on soit d’accord ou non, c’est bien secondaire. Il faut laisser de côté l’émotion, justement, pour analyser la chose objectivement. En empruntant cette perspective, on réalise que l’entreprise a bien mûri son geste et qu’elle a accouché du meilleur produit qu’elle pouvait pour assurer sa réussite.
De toute manière, avez-vous jeté un coup d’œil aux ventes de la Mustang récemment ? Elles sont en recul de 10 % cette année aux États-Unis. Le modèle se vend encore (quelque 55 000 unités depuis le 1er janvier), mais pour combien de temps à un rythme intéressant alors que les consommateurs abandonnent la voiture au profit du VUS ?
La Mustang est là pour demeurer, mais il faut s’adapter. Porsche l’a fait il y a 20 ans, sous une pluie de critiques. L’argent n’a jamais autant coulé à flot là-bas.
Est-ce que le Mustang Mach-E va remporter du succès ? Notre boule de cristal ne nous propose pas de réponse là-dessus, mais on est porté à croire que oui. Il va attirer une autre clientèle et puisque la performance s’annonce au rendez-vous, il risque de séduire.
Et, fait intéressant, le chef de la direction de Ford, Jim Hackett, a mentionné que le Mustang Mach-E sera rentable dès le jour 1, ce qui n’a pas nécessairement été le cas de certains produits de la concurrence.
Une stratégie différente, mais très réfléchie, semble-t-il. Nous analyserons la chose en profondeur une année après les débuts du produit, si vous le voulez bien.
L’offre
Lorsque le véhicule va se pointer en concession à peu près à la même date l’an prochain, cinq versions seront proposées. La première, qui porte le nom de First Edition, profitera d’un tirage limité. Les quatre autres feront leur marque avec les appellations Select, Premium, California Route 1 et GT. L’arrivée de ces dernières se fera graduellement, mais grosso modo, fin 2020 et début 2021.
Évidemment, la puissance et l’autonomie vont varier d’une déclinaison à l’autre. Le prix aussi. En fait, on va tenter de ratisser le plus large possible. D’entrée de jeu, la quincaillerie de base consiste en une pile offrant une capacité de 75,7 kWh. Ce sera suffisant pour une autonomie maximale de 370 kilomètres. Avec la variante offrant une autonomie prolongée, la taille de la pile est de 98,8 kWh, la liberté maximale d’un peu plus de 480 kilomètres.
Et grâce à une capacité de 150 kWh à la recharge, on pourra récupérer 80 % des capacités en deçà de 45 minutes avec les bonnes installations.
Au volant, c’est la version GT qui placera la barre très haute avec un temps promis de 3,5 secondes au 0-100 km/h. Voilà ce qui est rendu possible avec une équivalence de 462 chevaux et 612 livres-pieds de couple.
Avec la batterie de base, ce sont 332 chevaux et 417 livres-pieds de couple qui seront à la disposition du conducteur.
Des versions à propulsion, ainsi qu’à rouage intégral, figureront au menu.
Pour ce qui est des prix, voici ce qui a été communiqué concernant les versions canadiennes ; Select : 50 495 $ ; Premium : 59 495 $ ; California Route 1 : 64 495 $ ; First Edition : 71 995 $ ; GT : 82 995 $.
Au volant, c’est la version GT qui placera la barre très haute avec un temps promis de 3,5 secondes au 0-100 km/h. Voilà ce qui est rendu possible avec une équivalence de 462 chevaux et 612 livres-pieds de couple.
Avec la batterie de base, ce sont 332 chevaux et 417 livres-pieds de couple qui seront à la disposition du conducteur.
Des versions à propulsion, ainsi qu’à rouage intégral, figureront au menu.
Pour ce qui est des prix, voici ce qui a été communiqué concernant les versions canadiennes ; Select : 50 495 $ ; Premium : 59 495 $ ; California Route 1 : 64 495 $ ; First Edition : 71 995 $ ; GT : 82 995 $.
