Moteur très pointu
Le petit 4-cylindres de 2 litres génère 197 impressionnants chevaux mais un couple plutôt ordinaire de 139 livres-pied. Et puisque le maximum de puissance est atteint à 7 800 tr/min, on se rend vite compte du rendement typique des moteurs VTEC de Honda : pour extirper tous les chevaux, il faut constamment tenir ce moteur à la ligne rouge. Sa sonorité est, par ailleurs, très plaisante.
Mais à ce moment-là, on brûle du carburant (super sans plomb, en plus) et l'on se fait regarder de travers par les autres automobilistes. Et je n'ai pas toujours envie de rouler à fond la caisse. Le jappement profond de l'échappement est omniprésent, même quand on n'a pas le pied au plancher, ce qui ne plaît pas à tout le monde. Mon Integra 1995 n'était pas la GS-R et n'avait donc pas un moteur VTEC : le 1,8-litre était performant sans être pointu comme celui de la Civic Si.
Comptez 7,6 secondes pour accélérer de 0 à 100 km/h. La présence d'un différentiel à glissement limité attise l'effet de couple : avec autant de puissance canalisée vers les roues avant, ça prend quand même un certain contrôle. On ressent encore la direction tirailler quand on accélère vigoureusement tout en tournant à une intersection, mais ce n'est rien d'intolérable.
Quant à la consommation de carburant, ma moyenne se maintient à 10,5 litres aux 100 kilomètres, ce qui est plutôt bien, compte tenu que j'ai souvent perdu l'autorité de mon pied droit durant l'essai.
La tenue de route de la Si est évidemment plus sportive que ce que l'on retrouve dans les Civic plébéiennes. On constate une suspension plus ferme, moins de roulis de caisse et une volonté de prendre les courbes avec plus de rigueur. Par contre, la conduite demeure agréable en ville, car le roulement n'est que légèrement plus ferme qu'avec les Civic ordinaires.
À qui s'adresse la Si ?
Avec sa puissance et sa belle mine ainsi qu'avec son potentiel de modification et d'ajout d'accessoires, cette version performante de la Civic a de quoi plaire aux jeunes, c'est évident. L'écusson Si peut maintenant être considéré comme étant, disons, légendaire. Mais il faut réaliser qu'à un prix de 26 380 $, cette voiture n'est pas à la portée des gens de vingt ans.
Lorsque j'ai loué mon Integra en 1995, elle coûtait 18 800 $.Cela semble abordable par rapport à cette Si, mais prenons quand même quelques instants pour brasser des chiffres. Avec une augmentation du prix de l'ordre de 3 % par année (un ratio méthodiquement calculé selon la firme comptable Deslauriers et Associés), ma bien-aimée Integra RS 1995 se vendrait aujourd'hui 26 804 $. Finalement, la Civic Si n'est pas si chère que ça... Pourtant, je la trouve chère ! Pourquoi ? Ah oui, j'avais oublié : j'ai maintenant une hypothèque à payer, ce que je n'avais pas à vingt ans...
Le petit 4-cylindres de 2 litres génère 197 impressionnants chevaux mais un couple plutôt ordinaire de 139 livres-pied. Et puisque le maximum de puissance est atteint à 7 800 tr/min, on se rend vite compte du rendement typique des moteurs VTEC de Honda : pour extirper tous les chevaux, il faut constamment tenir ce moteur à la ligne rouge. Sa sonorité est, par ailleurs, très plaisante.
Mais à ce moment-là, on brûle du carburant (super sans plomb, en plus) et l'on se fait regarder de travers par les autres automobilistes. Et je n'ai pas toujours envie de rouler à fond la caisse. Le jappement profond de l'échappement est omniprésent, même quand on n'a pas le pied au plancher, ce qui ne plaît pas à tout le monde. Mon Integra 1995 n'était pas la GS-R et n'avait donc pas un moteur VTEC : le 1,8-litre était performant sans être pointu comme celui de la Civic Si.
 |
| L'éclairage orangé plait à certains, pas à moi. |
Comptez 7,6 secondes pour accélérer de 0 à 100 km/h. La présence d'un différentiel à glissement limité attise l'effet de couple : avec autant de puissance canalisée vers les roues avant, ça prend quand même un certain contrôle. On ressent encore la direction tirailler quand on accélère vigoureusement tout en tournant à une intersection, mais ce n'est rien d'intolérable.
Quant à la consommation de carburant, ma moyenne se maintient à 10,5 litres aux 100 kilomètres, ce qui est plutôt bien, compte tenu que j'ai souvent perdu l'autorité de mon pied droit durant l'essai.
La tenue de route de la Si est évidemment plus sportive que ce que l'on retrouve dans les Civic plébéiennes. On constate une suspension plus ferme, moins de roulis de caisse et une volonté de prendre les courbes avec plus de rigueur. Par contre, la conduite demeure agréable en ville, car le roulement n'est que légèrement plus ferme qu'avec les Civic ordinaires.
À qui s'adresse la Si ?
Avec sa puissance et sa belle mine ainsi qu'avec son potentiel de modification et d'ajout d'accessoires, cette version performante de la Civic a de quoi plaire aux jeunes, c'est évident. L'écusson Si peut maintenant être considéré comme étant, disons, légendaire. Mais il faut réaliser qu'à un prix de 26 380 $, cette voiture n'est pas à la portée des gens de vingt ans.
Lorsque j'ai loué mon Integra en 1995, elle coûtait 18 800 $.Cela semble abordable par rapport à cette Si, mais prenons quand même quelques instants pour brasser des chiffres. Avec une augmentation du prix de l'ordre de 3 % par année (un ratio méthodiquement calculé selon la firme comptable Deslauriers et Associés), ma bien-aimée Integra RS 1995 se vendrait aujourd'hui 26 804 $. Finalement, la Civic Si n'est pas si chère que ça... Pourtant, je la trouve chère ! Pourquoi ? Ah oui, j'avais oublié : j'ai maintenant une hypothèque à payer, ce que je n'avais pas à vingt ans...
 |
| C'est en 1986 que le premier Civic Si nous a été proposé. |