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L'académie de pilotage Bridgestone, une expérience inestimable

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Lesley Wimbush
En 2008, les Reynard « avaient mangé toute une volée », explique Goodman, les années d’école et la féroce série Bridgestone F2000 ayant laissé leur marque.

Photo: Lesley Wimbush/Auto123.com

Par un curieux et heureux effet du hasard, la Van Diemen dérivée d’une Formule Ford que Goodman a choisie pour la remplacer est fabriquée par une usine britannique appartenant à Panoz, le locateur de l’Académie. Pour Goodman, la Van Diemen de 72 000 $ représente le nec plus ultra des Formules, surclassée uniquement par les Lola en fibre de carbone valant 90 000 $ utilisées par l’école Jim Russell.

Elles sont impressionnantes, avec des ailes aérodynamiques à l’avant et l’arrière et une suspension très délicate. Au lieu de larges pneus lisses, elles sont chaussées de performants Bridgestone RE-11 qui, selon Goodman, s’avèrent plus prévisibles et qui ont « encaissé des millions de virages sans flancher ». Je suis rassurée d’apprendre que personne n’a été blessé à l’Académie en ses 26 ans d’existence.

L’instructeur en chef Jamie Fitzmaurice nous a invités à marcher le long de la piste, suivant la bonne « trajectoire de course » et disséquant le circuit un virage à la fois. Il nous a indiqué les coins plus traîtres qu’ils ne paraissent, des sections aveugles, en angle et en pente qui nécessitent notre « pleine attention » et d’autres où si l’on « décolle, on dérapera presque assurément ». Il nous rappelle sans cesse de freiner tôt, puis de reprendre le temps en améliorant notre accélération en sortie de virage.

À pied, on dirait un jeu d’enfant.

Si 170 chevaux ne vous impressionnent pas vraiment, Fitzmaurice les mets en perspective : la Van Diemen ne pèse que 450 kg, et sa puissance nominale se compare à une voiture de route de 800 ch. Le moteur dispose d’une plage de puissance de 4500 à 6500 tours, et Fitzmaurice nous avertit qu’en première vitesse, la voiture peut se montrer capricieuse. Il nous conseille de nous en tenir à la deuxième vitesse, plus stable, en virage et de passer à la troisième dans les droits.

Sur la grille de départ, je vibre au rythme de la voiture. L’adrénaline monte pendant que l’équipe des puits effectue une dernière vérification. Enfin, à un signal de l’officiel, je prends la piste, poussant un soupir de soulagement quand je réussis à décoller sans caler le moteur. Le minuscule volant est épais, solide et collant. Au centre, un tachymètre numérique et un indicateur de pression d’huile. En l’absence de servodirection, la direction est lourde, mais offre une excellente rétroaction, et les réactions du bolide sont on ne peut plus vives.

Photo: Lesley Wimbush/Auto123.com
Lesley Wimbush
Lesley Wimbush
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