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L'accord irresponsable

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Khatir Soltani
À l'échelle du Canada, on dénombrerait environ 5 000 décès directement liés aux épisodes de smog. D'après le Ministère de l'Environnement, des Terres et des Parcs de la Colombie-Britannique (BC MELP, 1995), les frais de santé occasionnés par la pollution due aux particules fines dans la vallée de Fraser se chiffraient entre 420 millions $ et 900 millions $, pour l'année 1995 seulement.

En plus d'être la source de problèmes de santé, le smog affecte les forêts, les infrastructures et la culture causant ainsi des centaines de millions de dollars de frais.

Les émissions de gaz à effet de serre

À l'échelle planétaire, l'atmosphère terrestre (la vapeur d'eau, le gaz carbonique et d'autres éléments à l'état de traces dans l'air) joue sensiblement le même rôle que le verre d'une serre. Si ce n'était de l'atmosphère, le rayonnement infrarouge émis par la terre irait se perdre dans l'espace et notre planète ne serait qu'un vaste désert de glace et afficherait une température annuelle de l'ordre de -18 °C. Grâce au phénomène de l'effet de serre, la température moyenne à la surface du globe atteint 15°C ce qui rend la vie possible telle que nous la connaissons.

L'effet de serre apparaît comme un phénomène naturel et souhaitable, voire indispensable à la vie sur la Terre. Cependant, depuis un siècle une démographie galopante et diverses activités humaines dont la combustion des carburants fossiles, la déforestation et le recours à certaines pratiques agricoles ont largement contribué à modifier la composition de l'atmosphère et concourent désormais à l'intensification de ce phénomène.

La concentration des gaz à effet de serre augmente à une vitesse sans précédent. Depuis le début de la révolution industrielle, les teneurs des deux principaux GES, le CO2 et le CH4, ont grimpé respectivement de 30 et de 145 %. Tout indique clairement que cette augmentation est essentiellement due à l'activité humaine. Par ailleurs, divers gaz de synthèse dont les CFC, ajoutent à la menace depuis 1930. Ils sont d'origine purement anthropique, c'est-à-dire créés par l'homme.

Le problème d'accentuation de l'effet de serre tient essentiellement au fait que l'Homme injecte chaque année dans l'atmosphère plus de GES qu'il n'en disparaît naturellement. Cette problématique apparaît d'autant plus inquiétante que certains gaz possèdent des durées de vie qui se comptent en dizaines de milliers d'années et que les solutions requises commandent une solide volonté planétaire et la mise en place d'une véritable révolution énergétique et technologique.

Le protocole de Kyoto

En décembre 1997, le Canada et plus de 160 autres pays se sont réunis à Kyoto, au Japon, et ont convenu de cibles de réduction d'émissions de gaz à effet de serre (GES). On appelle Protocole de Kyoto l'entente selon laquelle les pays ont déterminé les cibles et les choix offerts afin d'atteindre les exigences du protocole. Les États industrialisés, de même que les pays en voie de développement, se sont engagés à diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre aux niveaux de 1990. Le Protocole de Kyoto engagera les pays industrialisés qui le ratifient à réduire, entre 2008 et 2012, les émissions de gaz à effet de serre de 5,2 % en moyenne par rapport aux niveaux de 1990. En ratifiant le Protocole de Kyoto en 2002, le Canada s'est engagé de réduire ses émissions de GES à moins de 6 % que les niveaux de 1990.

Le protocole de Kyoto ne constitue pas une panacée et ne représente en définitive qu'un premier pas. Même si tous les pays devaient respecter leurs engagements - ce dont plusieurs doutent fortement - nous assisterions tout de même au cours des prochaines décennies à un doublement des concentrations de GES dans l'atmosphère par rapport au niveau qui prévalait tout juste avant la période industrielle. Pour réduire les concentrations de GES dans l'atmosphère et les stabiliser au niveau de 1990, il faudrait réduire les émissions de 60 à 80% par rapport à la production mondiale actuelle !
Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada